Autrefois capitale des empires ottoman et byzantin, Istanbul est aujourd’hui la plus grande ville de Turquie et l’une des plus grandes du monde.
Istanbul s’étend sur les deux côtés du Bosphore, un étroit détroit qui relie l’Asie et l’Europe, ce qui en fait la seule ville au monde s’étendant sur deux continents. Une architecture impressionnante, des sites historiques, des restaurants, des boutiques, une vie nocturne et une atmosphère exotique font d’Istanbul une des destinations touristiques les plus prisées au monde.
Istanbul peut être une grande ville, mais les touristes peuvent facilement se déplacer en métro, en bus, en tram ou en ferry. La vieille ville abrite la plupart des sites historiques impressionnants de la ville, notamment Sainte-Sophie, la mosquée bleue et le palais de Topkapi. La ville nouvelle est un autre quartier important, connu pour ses attractions modernes, ses entreprises, ses gratte-ciels et ses centres commerciaux. Beyoğlu et Galata sont des zones populaires pour la vie nocturne et les divertissements, tandis que le Bosphore abrite de beaux palais, des manoirs au bord de l’eau et des parcs urbains.
Ne manquez pas de faire quelques expériences comme faire un tour au Grand Bazar, l’un des plus anciens et des plus grands marchés couverts du monde ou visiter un bain turc, un excellent moyen de découvrir la culture locale. La vie nocturne à Istanbul regorge de nombreux restaurants, bars et discothèques pour tous les budgets et tous les goûts.
LE SAVIEZ-VOUS ? Le nom Istanbul est sûrement une déformaton de « eis ten polin » (signifiant « vers la ville » en grec). Bien que les Turcs aient conservé le nom Constantinople après la Conquête, ils se mirent aussi à employer d’autres appellations, dont Istanbul et Dersaadet (ville de la paix et/ou du bonheur). Au début de la République, Atatürk baptisa officiellement la ville Istanbul.
Sommaire
Sainte-Sophie, une des merveilles architecturales du monde
Sainte-Sophie (Hagia Sophia ou Aya Sofya) figure parmi les sites historiques les plus populaires et les plus emblématiques d’Istanbul – et pour cause : son intérieur immense et transcendant est à couper le souffle et peut être facilement contemplé pendant des heures. Achevée au 6ème siècle sur les ordres de l’empereur byzantin Justinien 1er, Hagia Sophia demeura la plus grande cathédrale du monde pendant près d’un millénaire jusqu’à l’achèvement de la cathédrale de Séville en 1520. Avant d’être transformée en mosquée au 15ème siècle (elle a d’ailleurs été une source d’inspiration pour d’autres mosquées, y compris la Mosquée Bleue, en tant que bel exemple de l’architecture byzantine) et plus tard en musée en 1935, sous le commandement du premier président de la République Kemal Ataturk, Sainte-Sophie était le centre de l’Église orthodoxe orientale. Ses caractéristiques les plus remarquables sont sa magnifique coupole, considérée aujourd’hui comme une merveille architecturale, et les mosaïques byzantines qui ornent ses murs.
N’oubliez pas de monter sur la rampe qui mène aux galeries supérieures. Le trône de l’impératrice se trouvait à l’emplacement du grand cercle de marbre vert que l’on voit en arrivant en haut. Dans ces galeries vous pourrez admirer le magnifique panneau de mosaïque figurative représentant Marie et Jean-Baptiste implorant le Christ le Jour du jugement. Par ailleurs, il y a deux inscriptions runiques gravées dans les parapets de marbre du balcon supérieur sud, qui auraient été réalisés par des soldats de la garde varègue (corps d’élite de l’armée byzantine formée de mercenaires d’abord scandinaves, puis de plus en plus anglo-saxons) des empereurs byzantins à l’époque viking.
CONSEIL : c’est à l’ouverture et en milieu d’après-midi qu’il y a le plus de monde. Préférez l’heure du déjeuner ou la fin de journée pour éviter les groupes.
Il s’agit aujourd’hui du deuxième musée le plus visité de Turquie après le palais de Topkapi. Il attire chaque année plus de 3 millions de visiteurs et vous n’avez pas besoin d’être un grand amateur d’art ou d’histoire pour passer quelques heures à être émerveillé(e) par ce chef-d’œuvre!
Découvrez la Petite Sainte-Sophie Avant que l’empereur Justinien ait construit l’Aya Sofya, il devait vérifier que le bâtiment fonctionnerait de manière structurelle. Il a donc d’abord construit cette version miniature. Son nom d’origine était l’Église des saints Serge et Bacchus, mais les parallèles architecturaux évidents avec Sainte-Sophie ont conduit à son surnom de longue date qui devient le titre officiel du bâtiment. À l’époque ottomane, l’église a été convertie en mosquée et fonctionne toujours comme une mosquée en activité. Bien que ses proportions ne soient pas aussi grandioses que d’autres à Istanbul, le bâtiment a été magnifiquement restauré et mérite bien une visite. La promenade ici, dans des ruelles étroites bordées de hauts bâtiments de l’ère ottomane – certains restaurés somptueusement et d’autres craquant sous l’effet de leur délabrement – est un répit tranquille du centre de Sultanahmet. Prenez le temps de prendre un verre de thé dans le paisible jardin de la Petite Aya Sofya pour vous permettre de poursuivre vos exploits touristiques. Entrée libre. Voir la carte.
► Entrée : 72 TL (12€). Gratuit pour les moins de 8 ans
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : éligible, en savoir plus
► Ouverture du 1er avril au 31 octobre : tous les jours de 9h à 19h
► Ouverture du 1er novembre au 31 mars : tous les jours de 9h à 17h
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Sogukçesme Sokagi
Débordante de couleurs et de culture, la pittoresque rue pavée de Soğukçeşme Sokak présente une reconstitution de maisons de style ottoman. Les maisons en bois de deux à trois étages, composées de quatre à dix pièces, datent du 19ème au 20ème siècle et ont été restaurées à l’initiative de Çelik Gülersoy en 1985-1986. Appelées « Ayasofya Konakları » (les manoirs d’Hagia Sophia), neuf de ces maisons sont gérées comme une chaîne d’auberges par le Touring and Automobile Club of Turkey (TTOK). Les bâtiments sont décorés dans un style 19ème avec du mobilier d’époque : lits, consoles, rideaux de soie, fauteuils en velours et miroirs dorés. L’invité la plus célèbre de l’auberge était la reine Sofia d’Espagne, qui y a séjourné au printemps 2000 pendant quatre nuits.
Promenez-vous le long de la voie entièrement piétonne, nommée en référence à la fontaine du parc : Soğukçeşme Sokağı signifie littéralement la rue de la fontaine froide. De petites boutiques nichées au milieu des maisons historiques vendent de la céramique, des vêtements et des narguilés peints à la main. Vous trouverez également ici le musée du tapis ainsi qu’une citerne byzantine restaurée et qui fait désormais office de restaurant.
Citerne Basilique
Cette merveille souterraine, aussi connue sous le nom turc de Yerebatan Sarnıcı signifiant « la citerne enfouie sous terre », est située à environ 150 mètres à l’ouest de Sainte-Sophie, et est un autre joyau de l’Antiquité commandé par l’empereur Justinien. Construite à l’origine au 6ème siècle pour amener l’eau potable dans le Grand Palais de Constantinople, aujourd’hui détruit, il s’agit de la plus grande des centaines de citernes situées sous la ville d’Istanbul. Elle pouvait stocker jusqu’à 80 000 m3 d’eau. Elle a continué à alimenter en eau le palais de Topkapi bien après la conquête ottomane de 1453. La basilique Citerne couvre une superficie de près de 10 000 mètres carrés et est soutenue par une forêt de 336 hautes colonnes (hautes de 9 mètres de haut et réparties en 12 rangées) ornées de chapiteaux principalement ioniques et corinthiens récupérées, pour la plupart, de structures antiques en ruines – deux d’entre elles possèdent une base faite d’un bloc représentant une tête de Méduse sculptée (une à l’envers, l’autre la joue contre le sol) – leur origine reste inconnue. Le complexe souterrain sombre et frais est également un excellent moyen d’échapper à la chaleur estivale.
CONSEIL : les passerelles sur l’eau ne sont pas très sécurisées ; surveillez bien les jeunes enfants !
Le saviez-vous ? La Citerne Basilique a été utilisée comme cadre d’une scène du film James Bond « Bons Baisers de Russie », ainsi que dans le roman Inferno de Dan Brown et son adaptation au cinéma.
► Entrée : 20 TL (3.20€).
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : non éligible
► Ouverture : tous les jours de 9h à 18h30. Le premier jour des fêtes religieuses la citerne est ouverte à 13h00.
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Mosquée bleue ou mosquée Sultanahmet
Construite entre 1609 et 1616 par le sultan Ahmet Ier afin d’affirmer le pouvoir ottoman, cette mosquée, la plus impressionnante et la plus photographiée d’Istanbul, présente une cascade de dômes superposés et est entourée de six minarets ornant l’horizon de la ville. Sa cour extérieure, la plus grande de toutes les mosquées ottomanes, correspond parfaitement à la taille de ses intérieurs recouverts de plus de 20 000 carreaux de faïence bleus d’İznik (la mosquée dite « bleue » tire son nom – non officiel – de ces milliers de carreaux) et ornés de plus 260 vitraux, tous dotés de motifs complexes.
Prêtez attention à la tombe du sultan Ahmet Ier. Il décéda à 27 ans, un an après l’achèvement de sa mosquée. Il est enterré aux côtés de sa femme et de ses fils (le sultan Osman II, le sultan Murat IV et le Prince Beyzit qui fut étranglé sur ordre de Murat). Les tombes sont ornées de beaux carreaux d’Iznik.
Ne manquez pas non plus la chaîne de fer suspendue au-dessus de l’entrée centrale de la cour. Elle aurait été mise en place pour rappeler au sultan de baisser la tête avec humilité chaque fois qu’il entrait dans le parc à cheval. Juste à l’arrière de la mosquée, vous trouverez le Musée des Mosaïques où un magnifique pavement en mosaïques du début de l’époque byzantine représentant des scènes de chasse et mythologiques est exposé.
LE SAVIEZ-VOUS ? La mosquée a été construite avec six minarets au lieu des quatre habituels et a provoqué un tumulte lors de sa livraison. Le sultan voulait à l’origine un minaret en or, mais l’architecte a mal compris ; en effet, le mot turc pour or est « altin » mais l’architecte a entendu « alti » qui est le mot turc pour six. Cette erreur en a fait l’une des plus grandes mosquées du monde. Le sultan a fini par aimer cette erreur car aucun autre sultan au monde n’avait six minarets !
COMMENT VISITER LA MOSQUÉE BLEUE ?
- Seuls les fidèles peuvent emprunter la porte principale est ; les touristes doivent passer par la porte nord (suivez les panneaux).
- Vous devez porter un pantalon ou une jupe longue et avoir les épaules couvertes.
- Les femmes doivent se couvrir la tête (pensez à prendre un châle ou un foulard).
Si vous ne portez pas les vêtements ou le couvre-chef appropriés, vous pouvez emprunter des tissus à l’entrée de la mosquée. - Tout le monde doit enlever ses chaussures (on vous donne un sac en plastique pour transporter vos chaussures pendant que vous explorez la mosquée) – pensez donc à prendre des chaussettes.
- Évitez la photographie au flash, parlez calmement et soyez respectueux des personnes en prière.
- La mosquée est fermée aux non-fidèles lors de l’appel à la prière (5 fois par jour du lever au coucher du soleil). Le meilleur moment pour visiter est en milieu de matinée tous les jours sauf le vendredi.
- Écoutez l’appel à la prière par le haut-parleur et s’il y a des chants dans la ville, vous saurez qu’il ne faut pas aller à la mosquée à ce moment-là.
► Entrée : gratuite, avec possibilité de faire un don.
► Ouverture : tous les jours de 8h30 à 11h30 – de 13h à 14h30 – et de 15h30 à 16h45. Le vendredi la mosquée est ouverte au public à partir de 13h30.
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L’hippodrome de Constantinople
L’ancien Hippodrome fut inauguré par l’empereur romain Septime Sévère en 203 et achevé par Constantin le Grand en 330. C’était le centre de la vie publique byzantine et le théâtre de splendides jeux et courses de chars, mais aussi de conflits entre factions. Aujourd’hui, il ne reste plus grand chose à voir de l’hippodrome, à l’exception d’une petite partie des murs de la galerie du côté sud. Les vestiges de l’hippodrome sont visibles sur la place du Sultan-Ahmet (« Sultanahmet Meydanı », également appelée « At Meydanı » — place aux chevaux).
Sur le côté nord-ouest se trouve une fontaine, présentée au sultan ottoman par l’empereur allemand Guillaume II en 1898. Ensuite, vers le sud-ouest, se trouvent trois monuments antiques : un obélisque égyptien de Théodose de 20 mètres de haut (originaire d’Héliopolis); la colonne serpentine en bronze apportée ici de Delphes par Constantin; et un obélisque « muré » qui était à l’origine revêtu d’un placage de bronze recouvert d’or jusqu’à son vol par les soldats de la 4ème croisade en 1204.
Le musée des arts turcs et islamiques
Installé dans le palais d’Ibrahim Pasa, ami d’enfance, beau-frère et grand vizir du sultan Soliman le Magnifique, ce musée est un attrait incontournable pour quiconque s’intéresse à l’art ottoman et islamique. La collection de tapis exposée ici est vaste et est considérée par les experts du textile comme la meilleure au monde. C’est un endroit de choix pour jeter un coup d’œil à l’éblouissante gamme de styles de tapis turcs (ainsi que de tapis du Caucase et d’Iran) à travers les siècles avant de partir en mission d’achat pour acquérir votre propre tapis. Il y a aussi de belles céramiques, des calligraphies et des sculptures sur bois allant du 9ème siècle de notre ère au 19ème siècle.
► Entrée : 42 TL (7€)
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : éligible, en savoir plus
► Ouverture du 1er avril au 30 septembre : du mardi au dimanche de 9h à 18h
► Ouverture du 1er octobre au 31 mars : du mardi au dimanche de 9h à 17h
► Fermeture : le lundi.
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Palais de Topkapi
Le palais de Topkapi est l’une des attractions incontournables d’Istanbul qui allie histoire et paysages époustouflants à une expérience inoubliable. Construit autour de quatre cours principales et de nombreux bâtiments plus petits, il a été décrit par l’UNESCO comme « le meilleur exemple d’ensembles de palais […] de la période ottomane ». Riche en histoire, le palais de Topkapi est entouré de 5 km de murs de pierre et de 27 tours. Topkapi, qui remonte au 15ème siècle, est situé sur une colline surplombant la mer de Marmara, le Bosphore et la Corne d’Or. À une époque, c’était une résidence royale officielle des sultans de l’empire ottoman (pendant près de 400 ans : 1465–1856) et le siège du gouvernement turc, mais c’est maintenant un musée considéré comme le plus grand et le plus ancien palais du monde. Le complexe du palais est immense et il vous faudra environ une demi-journée pour apprécier pleinement la magie, l’art et la richesse des sultans d’il y a bien longtemps. Prévoyez suffisamment de temps pour voir ses vastes pièces à vivre, ses jardins et ses musées attenants qui présentent des objets tels que le diamant poire du Kasikçi de 86 carats, et la dague de Topkapi dont le manche est incrusté de trois grosses émeraudes. Vous y découvrirez aussi des costumes, des armes et des objets religieux. Le palais abrite aussi de très belles expositions temporaires.
CONSEIL : lors de votre visite au palais de Topkapi, assurez-vous de payer le petit supplément pour visiter le harem. C’était le quartier résidentiel du sultan, de sa famille et de ses concubines. C’est ici que se trouvent certaines des pièces les plus jolies et les plus complexes du palais.
► Entrée du palais : 72 TL (12€)
► Entrée du harem: 42 TL (7€) – billet à acheter en plus de l’entrée du palais classique
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : éligible (palais + harem), en savoir plus
► Ouverture du 1er avril au 1er octobre : du mercredi au lundi de 9h à 19h
► Ouverture du 2 octobre au 31 mars : du mercredi au lundi de 9h à 16h45
► Fermeture : le mardi
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Le musée archéologique d’Istanbul
Un séjour dans la vieille ville d’Istanbul n’est pas complet sans une visite au musée d’archéologie, un trésor de vestiges. Dire qu’il est bien approvisionné serait un euphémisme. Créé en 1891, en tant que premier musée de Turquie, il est divisé en trois bâtiments qui faisaient jadis partie du palais de Topkapi : le musée principal d’archéologie, le musée de l’Orient antique et le Pavillon aux Faïences de Mehmet le Conquérant (datant de 1472), qui renferme une étonnante collection d’art céramique.
Le musée abrite une importante collection d’objets grecs, romains et turcs antiques, ainsi que des objets découverts dans les Balkans, en Afrique, en Mésopotamie et au Moyen-Orient. Les pièces maîtresses sont le sarcophage d’Alexandre Le Grand, illustrant des phases importantes de sa vie, le carrelage bleu du mihrab (niche de prière indiquant la direction de la Mecque) de la mosquée d’Ibrahim Bey, à Karaman (1432), le traité de Kadesh – le plus ancien traité de paix au monde -, et des trésors de la « légendaire » ville de Troie.
Assurez-vous de bien venir dès son ouverture, car une journée complète est nécessaire pour explorer sa vaste collection.
CONSEILS : il est facile de vite s’épuiser dans les galeries labyrinthiques de l’imposant bâtiment principal de style néo-classique, économisez donc de l’énergie pour visiter le Pavillon aux Faïences ; jadis galerie royale où la cour du sultan pouvait assister à des matchs de lutte, elle abrite maintenant une magnifique collection de céramique. Par ailleurs, pour ne pas faire une overdose de musées, évitez de visiter le musée et le palais de Topkapi le même jour.
► Entrée : 36 TL (6€). Gratuit pour les moins de 11 ans
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : éligible, en savoir plus
► Ouverture du 1er avril au 30 septembre : tous les jours de 9h à 20h
► Ouverture du 1er octobre au 31 mars : tous les jours de 9h à 17h
► Fermeture : le lundi
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Se relaxer dans le parc Gülhane
Situé à côté du palais de Topkapı, à la pointe de la péninsule historique d’Istanbul, le parc Gülhane est l‘un des parcs les plus grands et les plus beaux de la ville. C’était à l’origine le jardin extérieur du palais de Topkapi. Destination populaire le weekend parmi les familles locales, le parc est un sanctuaire dans la vieille ville compacte et densément peuplée. Des milliers de tulipes fleurissent dans le parc au printemps.
► Entrée : gratuite
► Ouverture : tous les jours de 6h à 22h30
Ne manquez pas le Festival international des tulipes d’Istanbul 🌷
Chaque année en avril, le festival international des tulipes d’Istanbul (Istanbul Lale Festivali) a lieu. Cela ne devrait pas être une surprise si vous savez que – contrairement à la croyance populaire – les tulipes proviennent plus ou moins de Turquie. Donc, si vous vous trouvez à Istanbul à cette période de l’année, vous avez de la chance. Des millions de tulipes sont plantées dans les parcs, les avenues, les carrefours giratoires de la ville d’Istanbul… pratiquement partout où un terrain découvert est disponible ! Mais pour un vrai festin de tulipes vous devez vous rendre au parc Emirgan. C’est l’un des plus grands parcs publics d’Istanbul et il compte plusieurs jardins de tulipes. Le parc Emirgan est situé près du Bosphore à Sariyer, un peu après le deuxième pont sur le Bosphore. Le parc est ouvert tous les jours de 7h00 à 22h30.
LE SAVIEZ-VOUS ? Les tulipes poussaient à l’origine dans les steppes asiatiques. Bien que les tulipes soient associées à la Hollande, la culture commerciale de la tulipe ou lale (du mot persan lâhle) a commencé dans l’empire ottoman. Alors, comment de nos jours, pouvons-nous associer les tulipes à la Hollande ? Au 16ème siècle, les tulipes ont été importées de l’Empire Ottoman en Hollande et sont rapidement devenues très populaires. Charles de L’Ecluse, auteur du premier ouvrage majeur sur les tulipes (1592), est en grande partie responsable de la propagation des bulbes de tulipes dans les dernières années du 16ème siècle. Occupant une chaire à la faculté de médecine de l’Université de Leiden (en Hollande), il aménagea à la fois un jardin pédagogique et son propre jardin privé, où des centaines de bulbes furent volés entre 1596 et 1598.
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Marchander au Grand Bazar
Le Grand Bazar, en turc Kapalı çarşı (littéralement « marché couvert ») est l’un des plus grands et des plus anciens marchés couverts au monde. La partie la plus ancienne date de 1455 et a été construite en bois sur ordre de Mehmed II, à l’emplacement d’un ancien marché. Au 16ème siècle sous Soliman le Magnifique, il a été considérablement élargi. Il a été restauré et partiellement reconstruit à la suite d’un tremblement de terre en 1894. Avec plus de 4000 magasins, 61 rues, 21 points d’entrée différents et ses 200 000 m², il est encore reconnu comme étant le plus grand marché couvert ancien au monde (les centres commerciaux actuels l’ayant détrôné depuis longtemps).
Comme tous les bazars, il est organisé par quartiers regroupant chacun un certain type d’artisanat. Recevant plus de 250 000 visiteurs par jour, le bazar propose des articles tels que des bijoux, des tapis qui ne volent pas, des épices, des antiquités, des lampes aux couleurs arc-en-ciel, des cuirs et des céramiques peintes à la main. Le bazar abrite aussi aujourd’hui deux mosquées, quatre fontaines, deux hammams et le Cevahir Bedesten, une vaste salle voûtée où se trouvent traditionnellement les objets les plus rares et les plus précieux : armes anciennes, bijoux, parures, vaisselles, argenteries, pièces de monnaie…
INSTANT PHOTO : la rue Halıcılar Çarşısı Sokak est la rue la plue photogénique et la plus séduisante du bazar. Elle abrite des boutiques de créateurs et compte deux des cafés les plus célèbres du bazar : Ethem Tezçakar Kahveci et Fes Cafe.
Le Grand Bazar n’est pas un piège à touristes comme le prétendent certains. Les locaux font leurs achats ici tous les jours, mais il est fort probable qu’ils savent négocier mieux que vous ! Si vous envisagez de faire des achats, assurez-vous de marchander et de ne pas faire preuve de pitié.
► TÉLÉCHARGER LE PLAN DU GRAND BAZAR ◀
QUELQUES CONSEILS AVANT D’ACHETER AU GRAND BAZAR :
- Ne soyez pas le premier à donner un prix car une fois que vous l’aurez donné le vendeur ne descendra jamais en dessous.
- Regardez autour de vous avant d’acheter dans un magasin. Ils vendent souvent des objets similaires dans d’autres magasins, parfois à des prix beaucoup plus bas.
- Le marchandage est accepté dans les boutiques traditionnelles de tapis d’antiquité et de bijoux, mais pas dans les magasins d’intérieur haut de gamme, où les prix sont fixes.
- Les vendeurs doivent respecter un quota et travailler ensuite à la commission ; ils chercheront donc à atteindre leur quota tôt dans la journée. Cela signifie qu’ils vendront souvent des objets à un prix inférieur le matin.
- Ne vous attendez pas à un miracle, toutes les grandes marques (textile, parfum…) vendues dans le Grand bazar à très bas prix sont des imitations. Les parfums vendus à la sauvette au Grand bazar peuvent donner des allergies et/ou des démangeaisons. Personne ne sait vraiment d’où vient le contenu.
- Les commerçants semblent vous inviter de toutes parts, vous attirant avec des tasses de thé et des échantillons de leur délicieux loukoums. Bien que les commerçants essaient de vous faire venir dans leurs magasins et vous appellent, les vendeurs du Grand Bazar sont beaucoup moins envahissants que sur de nombreux autres marchés similaires à travers le monde. Si vous n’êtes pas intéressé, un « non, merci » dit gentiment est généralement plus que suffisant pour les amener à passer à autre chose.
► Entrée : gratuite
► Ouverture : du lundi au samedi de 9h à 19h
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Mosquée de Süleymaniye
Située tout en haut de la colline surplombant le quartier de Sultanahmet, la mosquée Süleymaniye est l’un des monuments les plus connus d’Istanbul. Elle a été construite pour Süleyman le Magnifique (Soliman le Magnifique) par le célèbre architecte ottoman Mimar Sinan, entre 1549 et 1575. Ce fut la quatrième mosquée impériale d’Istanbul. Située sur l’une des sept collines de la ville, c’est le site phare de la vieille ville et le cœur spirituel du quartier du Bazar. L’intérieur, dominé par son dôme élancé de 53 mètres de haut, se distingue par ses proportions harmonieuses et son unité de design. À l’extérieur, dans le jardin paisible, se trouve un intéressant cimetière ottoman qui abrite également les tombes du sultan Süleyman et de son épouse la sultane Hürrem (connue à l’ouest sous le nom de Roxelane). La terrasse du jardin à l’arrière de la mosquée offre également une belle vue sur la Corne d’Or.
Cette mosquée est magnifique, elle mêle le meilleur de l’architecture islamique et byzantine mais elle n’est pas aussi centrale et populaire que d’autres monuments comme Sainte-Sophie ou la Mosquée Bleue, ce qui signifie que vous n’aurez pas à côtoyer de nombreux touristes lors de votre visite. Mais rappelez-vous, qu’à l’instar d’autres sites religieux de la région, la mosquée Süleymaniye organise six offices de prière chaque jour. Attendez-vous à des fermetures occasionnelles et à une tenue vestimentaire conservatrice. Si vous oubliez de porter un pantalon long ou de vous munir d’un foulard pour vous couvrir la tête, la mosquée vous proposera des vêtements couvrants à l’entrée.
LE SAVIEZ-VOUS ? Les quatre minarets et leurs 10 şerefe (balcons) représenteraient le fait que Soliman fut le 4ème sultant ottoman à gouverner la ville et le 10ème sultan depuis la naissance de l’empire. Lors de sa construction, le dôme était le plus haut de l’empire ottoman.
Le rues aux alentours comptent de nombreuses maisons en bois de l’époque ottomane. Pour en voir longer Fetva Yokuşu et tournez à droite dans Namahrem Sokak, puis dans Ayrancı Sokak. Par ailleurs, avant que la rue en face de l’entrée principale de la mosquée ne s’appelle Prof. Sıddık Sami Onar Caddesi, elle fut d’abord baptisée Tiryaki Çarşısı (marché des drogués), car on y trouvait des salons de thé vendant de l’opium. Ces salons ont été depuis transformés en restaurants réputés.
► Entrée : gratuite
► Ouverture : tous les jours de 9h à 18h. Fermée au moment de la prière.
Enchantez vos sens au Bazar égyptien, le marché aux épices
Il est logique qu’Istanbul, passerelle entre l’Est et l’Ouest, et acteur clé de la route commerciale de la Soie, soit connue pour son grand bazar aux épices enivrant. Perdez-vous dans les ruelles qui serpentent devant des dizaines de vendeurs d’épices colportant leurs marchandises dans des sacs en toile de jute. Régalez-vous de la sélection la plus fraîche et la plus colorée au monde de safran, de cardamome et de curcuma, puis suivez votre nez pour trouver du café turc fraîchement torréfié et terminez votre voyage sur une note douce avec des Délices Turcs, connus dans ces régions sous le nom de loukoums.
Vous y trouverez les meilleures épices pour le poisson, la viande, les sauces ou les pâtisseries, et c’est l’endroit idéal pour acheter des souvenirs bon marché, faciles à transporter et comestibles. Vous trouverez également des fruits secs, des noix, des herbes, des graines – prétendument bonnes pour des choses comme la mémoire, l’immunité, la digestion et le bien-être général (pourquoi ne pas tester et juger le viagra turc, à savoir un coing séché farci de noix ?) – et quelques douceurs typiques comme des bonbons, baklava et les loukoums.
CONSEIL : pour éviter les groupes de touristes, essayez de venir avant 11h ou après 16h.
Une fois que vous avez fini d’explorer le bel intérieur du bazar égyptien (qui n’est pas très grand), assurez-vous d’explorer le marché en plein air situé du côté ouest du bâtiment. C’est un peu plus local, et c’est là que vous trouverez des vendeurs vendant des choses comme des olives, des fromages, des légumes et même du marc de café !
Par ailleurs, juste à côté de l’entrée principale du marché aux épices se trouve la majestueuse Yeni Camii (nouvelle mosquée), qui a été commencée en 1615 et achevée en 1663 – c’est « nouveau » pour Istanbul. Cela vaut la peine de jeter un coup d’œil à l’intérieur pendant que vous visitez le quartier, car il est richement décoré avec des carreaux d’Iznik, de la feuille d’or, et du marbre sculpté.
LE SAVIEZ-VOUS ? Le marché fut construit au 16ème siècle et une grande partie de l’argent qui contribua à sa construction provenait des taxes prélevées par le gouvernement ottoman sur les produits fabriqués en Égypte. C’est pourquoi son nom en turc, Misir Çarsisi, signifie « marché égyptien ».
► Entrée : gratuite
► Ouverture : tous les jours de 8h à 19h30; ouverture à 9h30 le dimanche
► Fermeture : le 29 octobre et pendant les fêtes religieuses islamiques
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Mosquée Rustem Pasa
Probablement la mosquée la plus jolie d’Istanbul, la mosquée Rüstem Paşa abrite les panneaux de carreaux d’Iznik les plus remarquablement conservés de la ville. Certes, la Mosquée Bleue peut avoir toute la gloire, mais c’est ici – couvrant à la fois les murs de la cour extérieure et l’intérieur même de la mosquée – que vous trouverez les meilleurs exemples de ces carreaux magnifiquement complexes peints à la main dans les tons de bleu, de rouge et de vert. Mieux encore, comme on le sait moins, vous serez probablement en mesure de les admirer de près sans avoir à affronter des foules. La mosquée est encerclée dans une ruelle étroite, bordée d’étals de marché et toujours animée, près du bazar aux épices.
► Entrée : gratuite
► Ouverture : tous les jours de 10h à 18h ; fermée pendant la prière.
Tour de Galata
À 67 mètres de haut, la tour de Galata domine les toits d’Istanbul et offre une vue imprenable sur la vieille ville et ses environs. Cette tour génoise était le plus haut bâtiment d’Istanbul lors de sa construction en 1348 ; c’est aujourd’hui l’un des monuments les plus reconnaissables de la ville. La tour a été modifiée au cours des siècles ; elle était autrefois utilisée comme tour d’observation pour détecter les incendies. Aujourd’hui, ses étages supérieurs comprennent un café, un restaurant et une boîte de nuit. Prenez l’ascenseur ou les escaliers pour admirer de superbes vues panoramiques sur la ville, la mer du Bosphore, la Corne d’Or, le Palais Topkapi, la Mosquée Bleue, Sainte Sophie et de nombreux autres points de repère, depuis une plateforme d’observation assez étroite. Sachez toutefois que c’est un spectacle très populaire, alors venez tôt ou préparez-vous à faire la queue.
L’ascension de la tour est relativement chère. Si vous ne souhaitez pas faire la queue allez voir la terrasse voisine du Galata Anemon Hotel. Le dernier étage de l’hôtel est également un bon choix pour prendre de superbes photos de la tour de Galata.
À VOIR également DANS LE QUARTIER ! Les escaliers Kamondo sont un ensemble original d’escaliers et font partie des lieux les plus connus du quartier de Galata. Commandés et financés par la famille de banquier du même nom, ils mènent à Bankalar Caddesi, un quartier commercial très animé.
► Entrée : 35 TL (6€)
► Ouverture : tous les jours de 9h à 20h30
Assister à un spectacle de derviches tourneurs
Bien que cela puisse sembler être une attraction touristique, les hommes coiffés de bonnets portant des jupes et tournant à l’unisson sont en réalité une cérémonie de l’ordre de Mevlevi, une branche du soufisme. Cette cérémonie, appelée Sema, a été fondée au 13ème siècle, lorsqu’un maître soufi décida que cette danse tourbillonnante était le moyen pour les derviches de devenir un pont entre Dieu et les humains, grâce à une transe induite par la prière.
Bien que la danse n’ait jamais été conçue comme une performance ou une attraction touristique, elle est devenue une activité de plus en plus populaire parmi les voyageurs. Le meilleur endroit pour observer les derviches tourneurs est bien sûr à Konya, où l’ordre Mevlevi (tarikat) a été fondé au 13ème siècle. Mais à Istanbul, vous aurez aussi beaucoup d’occasions de voir les Derviches tournoyer. Si vous êtes intéressé, le musée Galata Mevlevi (parfois appelée la loge Galata) organise une représentation de Derviches tourneurs qui est ouverte au public tous les dimanches pour 100 TL (17€) par personne. C’est un excellent moyen de faire l’expérience d’un regard unique et mystique sur le spiritualisme soufi. Cependant, gardez toujours à l’esprit qu’il s’agit d’une cérémonie religieuse et que tous les invités doivent être respectueux : abstenez-vous de parler, de quitter votre siège ou de prendre des photos avec le flash pendant que les derviches tournent. Avec une capacité maximale de 150 personnes, la performance est souvent complète. Réservez des billets à l’avance pour garantir votre place. Les billets peuvent être achetés directement à la loge ou en ligne à partir de Biletix. Assurez-vous d’arriver tôt pour avoir un bon siège !
Au cas où vous ne seriez pas disponible un dimanche, vous pouvez également assister à une véritable cérémonie le jeudi soir dans une tekke (loge de derviches) du district de Fatih. Le meilleur moyen est de contacter Les Arts Turcs, un centre culturel organisant des ateliers. C’est plus cher (28€/pers.), mais ils expliquent le sens de la cérémonie et vous emmènent avec leur véhicule à partir de Sultanahmet. Encore une fois, gardez à l’esprit que c’est une vraie cérémonie, avec plus de chants que de tourbillons.
Autre possibilité le Hodjapasha Dance Theatre est un lieu très populaire situé dans un bain turc converti du 15ème siècle, non loin de la gare de Sirkeci. En basse saison, ils ont des représentations tous les mardi, jeudi et samedi à 19h00. À partir de mars, il y aura des cérémonies quotidiennes. Comptez environ 20€/personne.
Istanbul Modern
Prouvant qu’Istanbul ne se limite pas aux sites historiques, cette galerie d’art à la pointe de la technologie abrite une vaste collection d’art moderne turc et un calendrier d’expositions en constante évolution, accueillant des artistes locaux et internationaux tout au long de l’année. C’est de loin le meilleur endroit en ville pour prendre le pouls de la scène artistique contemporaine turque. Sarkis Zabunyan, Richard Wentworth et Yoko Ono comptent parmi les artistes représentés. Les galeries sont temporairement hébergées dans un bâtiment historique de Beyoğlu en attendant l’achèvement de la nouvelle résidence permanente de ce musée d’art à Karaköy.
CONSEIL : si vous venez au moment de la Biennale d’Istanbul, consultez le programme des manifestations et inaugurations sur le site web.
À NE PAS MANQUER ! La plus célèbre galerie d’art d’Istanbul est le charmant musée Pera, où les amateurs d’art se rendent pour voir l’une des plus belles collections de peintures de l’époque ottomane au monde. En plus de la peinture, prenez le temps de parcourir le reste de leur collection, qui comprend de nombreuses céramiques ainsi que d’autres objets de la période ottomane. Le programme d’expositions change régulièrement et présente souvent certains des plus grands noms du monde de l’art. Plus d’info.
► Entrée : 72 TL (12€)
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : non éligible
► Ouverture : mardi-mercredi-vendredi et samedi de 10h à 18h / le jeudi de 10h à 20h / le dimanche de 11h à 18h
► Fermeture : le lundi / le 1er janvier / le premier jour des fêtes religieuses
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Le musée de l’innocence
Inspiré du roman du romancier renommé Orhan Pamuk, le musée de l’innocence est niché dans le quartier pittoresque de Çukurcuma, où se déroule une grande partie du livre. Le nombre incalculable d’objets ménagers et de photographies soigneusement rassemblés et exposés dans le musée est lié à l’histoire d’amour qui se déroule dans le roman. S’inspirant des œuvres de Joseph Cornell, Pamuk a disposé ces objets dans des installations et des collages installés dans des vitrines personnalisées, qui brillent comme des cabinets de curiosités à l’intérieur du musée faiblement éclairé. Parmi les pièces exposées figurent les mégots de plus de 4 000 cigarettes fumées par le protagoniste, ainsi que de nombreux documents éphémères de la période au cours de laquelle l’histoire a eu lieu (du milieu des années 1970 au milieu des années 1980). Gagnant du prix du musée européen de l’année 2014, le musée de l’innocence est un incontournable pour les lecteurs du livre ainsi que pour les personnes intéressées par l’histoire culturelle et matérielle d’Istanbul. Notez que le billet imprimé dans les dernières pages du roman peut être tamponné à la billetterie en échange d’une entrée au musée. Emportez un exemplaire du livre de 560 pages, paru pour la première fois en 2008, pour obtenir une entrée gratuite.
► Entrée : 25 TL (4€)
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : non éligible
► Ouverture : du mardi au dimanche de 10h à 18h, jusqu’à 21h le jeudi
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Faire du shopping sur Istiklal Caddesi
L’İstiklal Caddesi (l’avenue de l’Indépendance) est à Istanbul ce qu’Oxford Street est à Londres. Cette rue piétonne animée de 1,4 km abrite de nombreux magasins, boutiques indépendantes, cinéma, discothèques, restaurants et cafés qui allient parfaitement culture traditionnelle et marques occidentales. Il y a toujours beaucoup de monde et que vous recherchiez à faire du shopping ou que vous regardiez les gens, vous ne vous ennuierez pas un instant. Promenez-vous dans cette rue et plongez dans la vie moderne quotidienne à Istanbul, dans ce qu’elle a de plus authentique.
En remontant l’avenue İstiklal vous tomberez sur la place Taksim, ainsi nommée à cause du réservesoir de pierre (taksim) du 18ème siècle situé sur son côté ouest et qui faisait partie de l’ancien système d’approvisionnement en eau de la ville. De nombreuses boutiques, restaurants et bars envahissent les rues environnantes, ainsi que des hôtels prisés comme l’InterContinental Istanbul et le Grand Hyatt Istanbul. La place abrite également des sites remarquables comme le monument de la République de Taksim (Taksim Cumhuriyet Aniti), qui commémore la création de la République turque en 1923. La place Taksim est particulièrement animée les vendredis et samedis soirs.
En vous promenant en ville vous remarquerez de remarquables tramways rouges, au style ancien qui traversent les rues, notamment dans la région de Beyoğlu ; ces tramways sont aussi appréciés que ceux de San Francisco. Toute exploration approfondie et expérience d’Istanbul est incomplète sans monter à bord de ces voitures anciennes. N’hésitez pas à monter dans le Tünel, le funiculaire entre Karaköy et Tünel Square, qui est considéré comme le plus ancien métro du monde après le métro de Londres, et qui a été inauguré en 1875 afin de permettre aux marchands et aux commerçants de la région de se déplacer plus rapidement sur les hauteurs de la ville. Il fonctionne encore aujourd’hui et constitue un moyen populaire d’atteindre Beyoğlu pour ceux qui descendent à la jetée de Karaköy, à proximité. Le trajet dure environ 90 secondes et les deux voitures font l’aller et le retour toutes les cinq minutes.
Ne manquez pas non plus de vous promener dans le passage des Fleurs. Construit en 1876, le Çiçek Pasajı (Passage des Fleurs) est facilement l’une des plus belles arcades d’Istanbul. Son intérieur somptueux vaut le détour, même si les serveurs tentent vaillamment de vous emmener dans les brasseries et les meyhanes (tavernes) alignés sur les côtés. Bien que Beyoğlu offre de meilleurs endroits pour manger, le cadre magnifique de Çiçek Pasajı vaut la peine de s’asseoir et de savourer une bière avec des frites tout en profitant de la nostalgie du lieu.
Manger dans la rue
Grâce à sa longue histoire de coexistence de plusieurs cultures, la scène culinaire d’Istanbul est variée, gigantesque et regorge d’options incroyablement délicieuses. Si la nourriture de rue à Istanbul n’est pas aussi répandue qu’en Asie du Sud-Est, vous aurez toujours beaucoup de choix pour des collations rapides tout en explorant la ville.
Les jus de fruits frais, le simit (sorte de bagels ronds recouverts de graines de sésame), le maïs en épi, les châtaignes et le kumpir (pommes de terre au four fourrées) sont tous des plats populaires dans les rues à Istanbul.
Dîner comme un sultan 👑 Vous avez toujours voulu manger comme un roi ? Si oui, dirigez-vous vers le restaurant Asitane à Istanbul ! Ce restaurant unique est spécialisé dans la re-création des plats qui auraient été servis aux sultans et à leurs familles tout au long du règne de l’Empire ottoman, faisant ainsi de la visite à Asitane un excellent repas et une leçon d’histoire. Le restaurant Matbah vous préparera aussi une cuisine digne d’un palais dans un beau jardin.
Prendre un cours de cuisine turque
La culture d’un pays est étroitement liée à sa cuisine et vous pouvez en apprendre davantage sur l’un, en explorant l’autre. Si vous aimez manger, prendre un cours de cuisine lors de la visite d’un nouveau pays est l’une des meilleures choses que vous puissiez faire ! Grâce à sa synthèse séduisante de cuisines des Balkans, du Moyen-Orient et de l’Asie centrale, la ville cosmopolite d’Istanbul a la chance d’avoir l’une des meilleures cuisines du monde. Même si la cuisine turque présente de nombreuses complexités, beaucoup de plats sont faciles à recréer à la maison. Vous trouverez beaucoup de cours de cuisine à Istanbul, voici une petite sélection :
- Cookistan : tous les jours de 9h15 à 14h30 ou de 16h à 21h. 100€/personne. Cours en anglais ou en allemand.
- Istanbul Cooking School : tous les jours de 10h30 à 15h30 ou de 15h à 20h. 65€/personne. Cours en anglais et en allemand.
- Cooking Alaturka : du lundi au samedi de 10h30 à 14h30 ou de 16h30 à 20h30. 65€/personne. Cours en anglais ou italien.
- Turkish Flavours : tous les jours de 9h30 à 14h30. 92€/personne. Cours en français et en anglais.
Visiter les marchés locaux 🍎Tous les plats des cours de cuisine sont préparés avec des produits frais. Vous pouvez également acheter ces produits en visitant les marchés locaux à Istanbul. Les marchés de la ville (pazar) peuvent sembler énormes au début, mais soyez assuré que les commerçants vous réserveront un accueil chaleureux. La communication peut être difficile, mais l’expérience n’a pas de prix.
Essayer un hookah
Le hookah (également appelé narghilé ou pipe à eau turque) est une façon traditionnelle turque de fumer du tabac. Utilisé comme une indication de statut, il est devenu particulièrement populaire autour du 17ème au 19ème siècle pendant l’empire ottoman. Fumer un narghilé n’est pas sain pour la santé, mais l’essayer (que ce soit pour le tabac ou une simple photo) au moins une ou deux fois à Istanbul vous permettra de découvrir cette importante coutume turque. La plupart des cafés traditionnels et de nombreux restaurants proposent des pipes à narghilé, mais arrêtez-vous à Tophane, un quartier dans le district de Beyoğlu, pour une expérience authentique. Généralement considéré comme le berceau du narguilé, Tophane regorge d’innombrables cafés et bars pour que quiconque puisse vivre une bonne expérience du narguilé.
En passant votre commande vous devez indiquer le type de tabac que vous souhaitez. Beaucoup choisissent pour l’elma, le tabac mariné dans du jus de pomme (saveur et parfum sucrés), mais il est possible de commander du tabac tömbeki (naturel) ou une autre saveur fruitée. Le narghilé est généralement consommé avec du çay (thé). Les cafés du Tophane proposent sur chaque table des assiettes de fruits frais et secs – vous ne payez que ce que vous consommez. Un narghilé coûte entre 15 et 30 TL (3 et 5€) et peut être partagé (on vous donnera un embout jetable).
Se détendre dans un hammam
Un hammam (également appelé bain turc) fait depuis longtemps partie intégrante de la culture turque. C’est une version du bain romain traditionnel qui se concentre davantage sur un environnement humide et vaporeux. Le but d’un bain turc est de nettoyer et de détendre le corps. De nombreux hôtels proposent des versions modernes du hammam qui permettent aux clients de ne pas être nus dans les bains. Cependant, pour une expérience traditionnelle appropriée, déshabillez-vous complètement comme le font les Turcs depuis des siècles.
Vous pourrez choisir parmi plusieurs services, mais un bain turc classique comprend le lavage, le gommage et un massage par un masseur qui sera du même sexe que vous. Cela peut être douloureux, étrange et céleste en même temps. Pour ceux qui souhaitent embrasser pleinement cette tradition, visitez l’un des célèbres lieux de baignade traditionnels d’Istanbul, tels que :
- le Ayasofya Hurrem Sultan Hamam
- le Cağaloğlu Hamami
- le Çemberlitaş Hamami (25 lires et le gommage à 10 lires)
- le Kılıç Ali Paşa Hamam
- le Aga Hamami (hammam historique qui a plus de 560 ans – possibilité de bain en couple)
- vous pouvez également acheter des tickets en ligne via le site turkishbaths.org
Les hammams traditionnels incluent la nudité et, par conséquent, la plupart des hammams disposent de zones séparées pour les hommes et les femmes, ou servent les hommes et les femmes à différentes heures de la journée – vérifiez, avant d’arriver, en particulier si vous voyagez avec une personne du sexe opposé.
Vous pourrez expérimenter 3 styles de hammam :
- Le hammam « self-services » : vous vous baignez et apportez votre propre savon, shampoing et serviette. C’est évidemment l’option la moins chère, environ 60 TL (10€). Idéal si vous êtes déjà un fin connaisseur mais pas si c’est votre première expérience.
- Le hammam « traditionnel »: choisissez celui-ci si vous souhaitez vivre une expérience authentique du bain turc. On vous lavera et vous massera pendant environ 15 minutes, sans avoir à apporter quoi que ce soit. Ce service vous coûtera environ 95 TL (16€).
- On pourra également vous proposer d’autres services le massage aux huiles essentiels, la réflexologie, le massage indien de la tête et le masque facial en argile.
COMMENT S’HABILLER ? Habituellement, les hommes se déshabillent complètement et ne portent rien sous leur drap de bain, appelé peştemal. Assurez-vous tout de même de bien garder ce drap de bain autour de la taille car l’exhibitionnisme est très mal vu. De leur côté, les femmes continuent généralement de porter leurs sous-vêtements (mais ôtent souvent leur soutien-gorge) sous leur drap de bain.
BON À SAVOIR :
- Les hammams sont ouverts de 6 heures du matin à minuit environ.
- Le masseur et la personne qui vous lavent seront du même sexe que vous.
- Le savon standard est utilisé. Si vous avez la peau sensible ou êtes allergique à certains produits, apportez votre propre savon.
- Vous devez laver vos parties intimes vous-même.
- Vous serez trempés, alors pensez à amener de quoi enlever votre maquillage. De plus, n’oubliez pas d’apporter les articles de toilette nécessaires.
- Les femmes penseront à emporter des sous-vêtements secs.
- Il n’y a quasiment aucun moyen d’éviter de laisser un pourboire au masseur; assurez-vous donc d’avoir un peu d’argent liquide. Le pourboire s’élève en général à 10 ou 20% du montant total de la prestation.
- Si vous voulez revenir avec un beau bronzage il est fortement conseillé de faire un hammam au début de votre séjour.
LE SAVIEZ VOUS ? Historiquement, les mères allaient au hammam pour examiner les « futures » mariées de leurs fils. Rappelez-vous que les hammams et les mosquées étaient les deux meilleurs endroits pour socialiser dans la vieille société turque.
Réaliser des motifs colorés dans un atelier de marbrure turque
Le papier marbré turc (appelé Ebru) est une méthode de déformation de la surface aqueuse qui produit des motifs similaires au marbre ou à d’autres roches. C’est une forme d’art traditionnelle de l’Empire ottoman, où des motifs floraux sont majoritairement représentés. Si l’art vous intéresse, consultez l’atelier animé par Les Arts Turcs. Apprenez les secrets des techniques de marbrure, créez vos propres motifs uniques sur du papier, du verre ou de la soie. C’est une expérience unique à ne pas manquer à Istanbul !
► Cours : de 2h en anglais – réservation obligatoire
► Prix : 80€/personne – 70€ à partir de 2 personnes ou plus
► Ouverture : tous les jours de 9h à 18h. Fermé pendant les vacances scolaires.
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Palais de Dolmabahçe
Luxueux, somptueux et beau ne sont que quelques-uns des adjectifs utilisés pour décrire le palais de Dolmabahçe, qui a été comparé au château de Versailles. Construit en 1854, par le sultan Abdülmecid Ier, avec 14 tonnes de feuilles d’or, 285 chambres et 43 salons, le palais le plus glamour de la Turquie allie l’architecture ottomane traditionnelle aux styles européens néoclassique, baroque et rococo. Ce palais remplace le palais de Topkapi en tant que résidence principale des sultans (il abrita six sultans de 1856 à 1924).
Le palais comprend le surprenant selamlık (partie officielle – appartements d’apparat) et le harem (partie familiale), un peu plus sobre. Les visites – très courtes – sont obligatoirement guidées pour les deux.
La pièce la plus impressionnante du palais est l’immense salon muayede (salle de réception) qui abrite un tapis de Hérék mesurant 124 m² et tissé pour l’occasion ainsi que le plus grand lustre en cristal au monde, un cadeau de la reine Victoria pesant près de 4,5 tonnes. Le cadre extérieur du palais de Dolmabahçe est magnifique : il a été construit le long du Bosphore. Les jardins à la française sont ponctués de fontaines, de bassins d’ornement et de parterres de fleurs.
LE SAVIEZ-VOUS ? Après la fondation de la République turque, Atatürk adopta le palais comme lieu d’habitation et y mourut le 10 novembre 1938 à 09h05. En hommage, toutes les horloges du palais montrent cette heure.
ATTENTION : le nombre de visiteurs est limité à 3000 par jour, seuil vite atteint le weekend et les jours fériés. Venez plutôt en milieu de semaine et attendez-vous de toute façon à faire la queue (souvent en plein soleil). Attention il n’existe pas de billetterie en ligne, il faudra donc vous déplacer au guichet du palais directement pour prendre vos billets.
► Entrée : 60 TL (10€) pour le Selamlık (la partie officielle) + 40 TL pour le harem (6,50€)
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : non éligible
► Ouverture : du mardi au dimanche de 9h à 16h pour le palais / jusqu’à 17h pour les autres pavillons et musées
► Fermeture : le lundi
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Les quartiers de Bebek et Ortaköy
Bebek et – dans une moindre mesure – Ortaköy sont deux villages du Bosphore qui valent le détour mais qui sont moins connus des touristes.
Bebek est un quartier animé, vert et riche au bord du Bosphore. Il est bien connu et est fréquemment visité par les habitants le weekend. Les habitants viennent prendre ici un petit-déjeuner (tardif) avec une vue magnifique, puis faire une agréable promenade le long du Bosphore, agrémentée d’un verre dans l’un des nombreux cafés de la région.
À Ortaköy (« village du milieux » en turc), au cours de la journée, vous pourrez explorer les rues étroites et pavées qui divisent un large éventail d’étals de marché et de magasins. Mais quand le soleil se couche, les restaurants bondés et les bars animés prennent le dessus. Jadis un village de pêcheurs, Ortaköy est désormais une plaque tournante de la vie nocturne pour les jeunes riches et branchés d’Istanbul. Attendez-vous donc à payer cher cette vue à couper le souffle sur le Bosphore ainsi que votre nourriture et vos boissons.
Admirez la vue près de la mosquée Ortaköy La mosquée Ortaköy, bien que ravissante, est plus connue pour son extérieur que pour ses caractéristiques particulières. Située juste sur le détroit du Bosphore, la mosquée d’Ortaköy est souvent photographiée avec le pont du Bosphore à l’arrière-plan – un bel exemple du mélange d’ancien et de nouveau qui fait d’Istanbul une ville aussi fascinante. Le pont fut inauguré en 1973 pour le cinquantième anniversaire de la République Turque.
La tour de la jeune fille ou Tour de Léandre
Située au milieu du détroit du Bosphore, cette petite tour d’époque byzantine est mieux connue pour ses légendes que toute autre histoire solide.
Selon la légende, un sultan a un jour entendu parler d’une prophétie concernant sa fille ; cette dernière serait mordue par un serpent et tuée à l’âge de 18 ans. Soucieux d’épargner ce destin à sa fille, il fit construire cette tour et y plaça sa fille dedans pour la tenir à l’écart des serpents. Puis, le jour de son 18ème anniversaire, il lui rendit visite… et le serpent qu’il transporta accidentellement dans la tour via une corbeille de fruits mordit et tua la jeune fille. Histoire vraie ? Très improbable… mais la tour est toujours debout.
Mais le nom de la tour de Léandre (Kiz Kulesi en turc) vient de l’histoire d’une autre jeune fille et de l’ancien mythe grec de Héro et Léandre. Hero et Léandre étaient des amants célèbres de la mythologie grecque. Hero, qui vivait dans la ville de Sestos, était une prêtresse de la déesse Aphrodite. Léandre était un jeune homme de la ville voisine d’Abydos, située dans une étroite bande d’eau appelée Hellespont (ancien nom du détroit des Dardanelles). Hero et Léandre se sont rencontrés lors d’un festival et sont tombés amoureux. Cependant, parce qu’elle était une prêtresse d’Aphrodite, Hero devait rester vierge et il lui était interdit de se marier. Les deux amoureux décidèrent de se voir en secret. Chaque nuit, Hero laissait une lampe allumée dans une fenêtre de la tour dans laquelle elle vivait et Léandre traversait l’Hellespont en nageant, en utilisant la lumière pour le guider. Une nuit d’hiver, le vent éteignit la flamme de la lampe, et Léandre perdit son chemin et se noya. Le lendemain matin, quand Hero vit le corps de Léandre sans vie échoué sur le rivage, elle se suicida en sautant hors de la tour. En raison de la proximité et la similitude entre les Dardanelles et le Bosphore, l’histoire de Léandre a été attribuée à la tour par les Grecs et plus tard, les Byzantins.
Aujourd’hui, vous pouvez visiter la tour pour admirer une vue magnifique sur Istanbul et manger au restaurant au rez-de-chaussée ou au café au deuxième étage.
► Entrée : 30 TL (5€)
► Ouverture : tous les jours de 9h à 19h
► Restaurant : le service du soir commence à 20h30 ; les enfants de moins de 7 ans ne sont pas acceptés pour le dîner et les hommes ne sont pas autorisés à porter des tongs et des shorts. Il existe deux menus, un à 225 TL (37€) et un autre à 275 TL (45€) par personne (hors boisson).
► Transports : prendre le bateau depuis Salacak ou Kabataş. Service de transport jusqu’à 00h30 pour les dîners au restaurant.
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Croisière sur le Bosphore ⛴️
Le détroit du Bosphore est une bande étroite d’océan qui forme l’infime frontière sur laquelle se trouve la Turquie, entre l’Europe et l’Asie. Non seulement une croisière sur le Bosphore permet d’avoir un bon aperçu de la ville, mais les rives européenne et asiatique de la célèbre voie navigable ont beaucoup à offrir – des palais et des manoirs centenaires.
Şehir Hatları est la compagnie de ferry officielle d’Istanbul. Elle propose 3 grandes excursions (toutes aller-retour) :
- Une courte, appelée Croisière sur le Bosphore (Kısa Boğaz Turu) qui va jusqu’au deuxième pont suspendu. Cette excursion est idéale pour les personnes pressées mais qui ne veulent pas rater une expérience authentique du Bosphore. Cette visite est disponible tous les jours en été (du 1er avril au 31 octobre). La croisière vous emmène d’Eminönü à Istinye (bien au-delà du deuxième pont) et revient à son point de départ. Le ferry quitte les quais d’Eminönü à 14h30, arrive à Ortaköy vers 14h50 pour embarquer plus de passagers, puis poursuit sa visite non-stop de 2 heures. Le prix par personne est de 12 TL (1.90€), 6 TL (0.95€) pour les enfants de moins de 12 ans. Voir les horaires des bateaux.
* - Une longue, appelée Croisière complète sur le Bosphore (Uzun Boğaz Turu) qui va jusqu’à la mer Noire. Pour seulement 25 TL (3.95€ l’aller-retour), cette croisière vous emmènera d’Eminönü à la mer Noire, et vice-versa. Chaque trajet prend environ 90 minutes puisque le ferry effectue 5 arrêts pour laisser les gens monter et descendre du ferry. Vous devez descendre à Anadolu Kavağı, le dernier port avant la mer Noire. Cela vous donne la possibilité de prendre un déjeuner dans l’un des restaurants de poisson de la ville situés sur le rivage et/ou de visiter la forteresse de Yoros. À bord, vous pouvez utiliser des guides audio expliquant plus de 70 points d’intérêt tout au long du parcours, dans 10 langues différentes. Voir les horaires des bateaux.
* - Une excursion au coucher du soleil « Moonlight Tour » (Mehtap Gezi). La compagnie propose le même circuit que la Croisière complète du Bosphore, mais vous pouvez voir Istanbul le soir ! Le ferry part avant le crépuscule et offre une superbe vue sur le coucher du soleil à Istanbul. Il s’arrête encore une fois à Anadolu Kavağı pendant un peu plus de deux heures pour permettre aux gens de dîner dans les restaurants. Vers 22h30, le ferry repart pour une croisière au clair de lune sur le Bosphore – une expérience unique ! Cette excursion nocturne n’est disponible que les samedis de juillet et août. La bonne nouvelle est que cela ne coûte toujours que 20 TL (3.15€). Plus d’info.
Les bureaux de vente de la ligne Şehir Hatları Bosphorus sont situés sur les quais de gauche d’Eminönü après le pont de Galata. La compagnie TURYOL propose également des services de ferry. Une croisière sur le Bosphore est une expérience qui offre une perspective totalement différente des monuments les plus connus d’Istanbul et de son passé nautique ; c’est un incontournable !
CONSEIL : pensez à amener votre propre bouteille d’eau et collations car le prix sur les bateaux sont assez chers. Par ailleurs, lorsque vous achetez votre billet, il est inutile de payer un supplément pour un siège spécial car peu importe où vous vous asseyez il y aura toujours des gens susceptibles de se mettre devant vous…
Dîner entre deux continents 🍽️ Combien de fois pouvez-vous dire que vous avez dîné entre deux continents ? A Istanbul, c’est possible : réservez un dîner croisière sur le Bosphore et admirez le coucher de soleil sur la ville tout en savourant un délicieux repas qui ne se déroule ni en Europe ni en Asie, mais dans un lieu éphémère entre les deux.
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L’église Saint Sauveur de Chora
L’église de Chora, aussi appelée le musée Kariye (Kariyz Müsezi) est un peu hors des sentiers battus, mais vaut bien une visite. Chora signifie « pays » en grec et cette belle église (appelée à l’origine l’église Saint-Sauveur de Chora) se trouve juste à l’extérieur des anciens remparts de la ville de Constantinople. La première église de Chora a probablement été construite ici au 5ème siècle, mais ce que vous voyez maintenant est la 6ème reconstruction de l’édifice, car il a été complètement détruit au 9ème siècle et a subi plusieurs transformations de façade du 11ème au 14ème siècle. L’église (aujourd’hui un musée) est à juste titre mondialement célèbre pour ses mosaïques fabuleuses du 14ème siècle, conservées presque intactes dans les deux narthex et fragmentairement dans la nef, ainsi que les fresques sur les murs et les dômes. Ces exemples incroyables d’art byzantin couvrent un large éventail de thèmes, de la vie du Christ aux récits du Nouveau Testament.
Situé dans le quartier d’Edirnekapi à Fatih, c’est l’un des édifices religieux les plus étonnants d’Istanbul. Et pendant que vous y êtes, profitez des vestiges des remparts de la ville du cinquième siècle et des maisons ottomanes en bois.
CONSEIL : Le tramway et le métro ne desservent pas les environs immédiats de l’église, mais vous pouvez y accéder par bus (lignes n°31E, 32, 36K et 38E depuis Eminönü et ligne n°87 depuis Taksim ; arrêt Edirnekapı) ou en ferry (depuis Eminönü direction la Corne d’Or – Haliç – jusqu’à Ayvansaray).
► Entrée : 54 TL (9€)
► Éligibilité Museum Pass Istanbul : éligible, en savoir plus
► Ouverture du 1er avril au 31 octobre : tous les jours de 9h à 19h
► Ouverture du 1er novembre au 31 mars : tous les jours de 9h à 17h
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Craquez pour les chats d’Istanbul 🐈
Istanbul est célèbre pour ses nombreux chats (kedis en turc) errant dans les rues. Même s’ils sont considérés comme des animaux errants, les chats font partie du patrimoine commun. Les habitants les nourrissent, les soignent et les protègent des intempéries. La loi turque protège d’ailleurs les droits des animaux « domestiques sans propriétaires ».
Les gens les aiment et les admirent, ce sont des symboles culturels et des vecteurs de lien social dans les quartiers. D’ailleurs, l’argent des pourboires laissé dans les bars ou restaurants sert souvent à payer la facture du vétérinaire pour des animaux malades ou blessés. S’occuper des chats des rues participe donc à un intérêt commun, c’est une responsabilité : les chats chassent les nuisibles, égayent les quartiers – en deviennent parfois de véritables figures – et apportent de la tendresse.
Personne ne sait exactement comment ni quand cela a commencé, mais dans le temps, les chats étaient indispensables pour protéger les bateaux des ravages des rongeurs ; les marins en firent ainsi voyager de toutes races – vous pourrez donc trouver de beaux chats norvégiens dans les rues par exemple. Quand les canalisations de la ville furent installées, chaque foyer avait son chat pour chasser les rats.
LE SAVIEZ-VOUS ? Si les chiens sont considérés impurs et sales par l’Islam, un grand respect est apporté aux chats, et ce depuis Mahomet. En effet, le Prophète était très attaché à sa chatte Muezza et était redevable à de nombreux félins de l’avoir sauvé d’une morsure de serpents venimeux. Il aurait même prononcé ces paroles : « L’amour du chat fait partie de la foi ». À la différence du chien, le chat ne considère pas l’homme comme un dieu. Les stambouliotes respectent les chats pour leur singularité, leur liberté – on ne choisit pas un chat, c’est lui qui vous choisit –, leur indépendance, leur raffinement, et leur propreté.
Pour illustrer leur différents caractères, travers et modes de vie, le cinéma turc a même créé, en 2016, son anti-héros, Shero (Šero) le « bad cat ». Adapté d’une bande dessinée, l’histoire suit la vie d’un chat égoïste, violent, alcoolique, fumeur, antipathique, fou de sexe et vulgaire vivant seul avec son propriétaire Tank. Bien loin du cliché des Disney (le film ne convient pas aux jeunes enfants) Shero sème les catastrophes et les chiens détalent en le voyant.
Le documentaire Kedi, Des chats et des hommes, sorti en 2017, s’attache quant à lui à représenter le lien si particulier qui unit les chats à la ville d’Istanbul à travers 7 félins.
Promenez-vous dans la ville, observez les chats, prenez des photos et tombez peut-être amoureux de l’un d’eux. Si vous êtes un fan de chats, vous pouvez pousser l’obsession à un autre niveau en allant par exemple au Elif Café.
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