Que faire et voir à Venise : les incontournables

Venise compte plus de 150 canaux, allant du Grand Canal (artère principale de la ville) à de minuscules canaux difficilement accessibles aux petits bateaux. Les canaux sont bordés de vieilles maisons et souvent parés de fleurs. Flâner dans les rues le long des canaux est un passe-temps agréable (et gratuit). Vous risquez de vous perdre mais cela fait partie du charme de Venise. Trouvez un pont sur un canal tranquille et regardez les gondoles glisser sous celui-ci ou dirigez-vous vers le Grand Canal et observez les nombreux bateaux qui sillonnent les eaux de Venise. Plus de 400 ponts traversent les canaux.

Si vous n’aviez qu’une seule chose à faire à Venise, avant même de visiter n’importe lequel des palais ou autres monuments, c’est bien celle-là : vous perdre ! Vous pourriez même ignorer tout le reste de cette liste et simplement vous balader sans carte ou GPS… car Venise est vraiment un musée à ciel ouvert où il fait bon errer !

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Le cœur et l’âme de la Venise historique, « le salon de l’Europe » (selon Napoléon), la terre zéro pour les millions de touristes qui affluent chaque année dans la ville – la Place Saint-Marc (Piazza San Marco) est vraiment l’une des places les plus célèbres et les plus impressionnantes au monde. Elle est le cœur spirituel et artistique de Venise, vaste espace ouvert bordé d’une procession ordonnée d’arcades menant vers les coupoles de conte de fées et les dentelles de marbre de la basilique Saint-Marc. Mais en réalité, cette place n’est pas aussi massive que ce que l’on pense, toutefois elle semble être très grande comparé au labyrinthe de rues étroites, de passages et de canaux que la plupart des visiteurs doivent parcourir pour s’y rendre.

La place Saint-Marc est longue de 175 m et est large de 70 m en moyenne. Trois des principaux sites de Venise se trouvent sur cette place : la basilique Saint-Marc, une merveille byzantine, la Torre dell’Orologio (Tour de l’horloge) où deux « Maures » sonnent l’heure, et le Palais des Doges, un palais gothique qui était également le siège du gouvernement sous la République de Venise.

Lors de la construction de la basilique Saint-Marc, au début du 9ème siècle, la place devant laquelle elle se trouvait n’était guère plus qu’une parcelle herbeuse ne dépassant pas 60 mètres de long; mais la richesse et le pouvoir de Venise augmentant, l’espace public central en fit de même.

La place atteignit sa taille actuelle à la fin du 12ème siècle, lorsque le canal du Rio Baratario fut comblé et que l’église de San Geminiano fut démolie et déplacée beaucoup plus à l’ouest. Le Campanile, immédiatement reconnaissable, a pris sa forme actuelle en 1514, tandis que les bâtiments de trois étages (appelés Procuratie) qui subsistent au nord et au sud ont été lentement construits et reconstruits au cours des années 1500. En 1810, l’église de San Geminiano fut à nouveau démolie de son emplacement à l’extrémité ouest de la place pour faire place à ce que l’on appelle maintenant l’aile napoléonienne, sur ordre personnel de Napoléon lui-même. C’est dans ce bâtiment que se trouve l’entrée du superbe musée Correr, le musée d’art et d’histoire de Venise.

La Piazzetta San Marco est la « petite place » menant de la place Saint-Marc aux eaux du Bacino San Marco (bassin de Saint-Marc); sa jetée (appelée molo) a autrefois servi de grande entrée à la République. Elle est aussi importante que la Place Saint-Marc puisque c’est ici que se trouve l’entrée du Palais des Doges ainsi que la Biblioteca Marciana (plus importante bibliothèque de Venise et l’une des plus grandes d’Italie). Par ailleurs deux imposantes colonnes dominent le front de mer. L’une est surmontée du lion ailé, emblème traditionnel de Saint-Marc, devenu le symbole de Venise elle-même; l’autre soutient saint Théodore, le premier patron de la ville, avec son dragon. Bien qu’aujourd’hui les colonnes soient une vision glorieuse de la Ville, la République a traditionnellement fait exécuter des condamnés à mort entre elles. Encore maintenant, certains Vénitiens superstitieux évitent de marcher entre ces deux colonnes.

Malgré la foule qui se presse en été et les pluies qui l’inondent en hiver, la place Saint-Marc offre une expérience vénitienne mémorable en toute saison ! Sous les arcades des Procuraties vous trouverez de nombreux cafés, restaurants et boutiques.

CONSEIL : À partir de midi, la place est généralement remplie de touristes. Les meilleurs moments pour admirer la place Saint-Marc c’est soit tôt le matin ou tard le soir, avant l’arrivée des excursionnistes ou après leur départ ! Il n’y a pas beaucoup de vie nocturne à Venise, alors après la fermeture des restaurants, il ne faut pas longtemps pour que la place se vide de la foule.

LE SAVIEZ-VOUS ? L’horloge astronomique, de la Torre dell’ Orologio située Place Saint-Marc, est ornée d’émaux et de dorures. Elle indique le jour, l’heure, les phases lunaires et le zodiaque. Selon une tradition rapportée par Leone Dogo, il fallut 3 ans de travail à Paolo Rainieri et à son fils Carlo pour mettre au point le mécanisme de l’Horloge : on prétend que le Sénat les fit aveugler une fois leur ouvrage achevé pour empêcher d’autres villes de se doter d’un système semblable.

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Alors que la magnifique Basilique Saint-Marc, de style byzantin, est le monument le plus reconnaissable de Venise, la plupart des gens ne sont probablement pas au courant de l’histoire, pas très élégante, à l’origine de la construction de l’église et de la manière dont Saint-Marc est devenu le sainét patron de la ville. La version courte de l’histoire est qu’elle a été construite en 828 pour abriter les restes de Marc l’évangéliste, qui avaient été volés à Alexandrie par des marchands vénitiens et sortis d’Égypte en fraude, dissimulés sous du porc et du chou (pour dissuader les autorités musulmanes de les chercher). La raison de ce saint « hold-up« ? Le Doge était convaincu que la République vénitienne naissante bénéficierait grandement de la protection surnaturelle qui lui était conférée en possédant les reliques de l’un des apôtres originels. Et compte tenu de ce qui s’est passé au cours des neuf siècles suivants, il est difficile de contester les résultats.

C’est un monument non seulement à la gloire de Dieu, mais également à la gloire de Venise. La basilique était la chapelle personnelle des doges. Elle reliait sa fonction religieuse à la vie politique de la ville.

Bien entendu, hormis l’histoire, la basilique elle-même est vraiment un spectacle à contempler tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, avec ses dômes emblématiques et ses mosaïques dorées dominant le côté est de sa place éponyme. Datant de la fin du 11ème siècle, sa forme actuelle suit le tracé d’une croix grecque et est basée sur l’église du Saint-Apôtre d’Istanbul. Les plafonds sont recouverts d’une étonnante mosaïque d’or de 8 000 mètres carrés, tandis que l’œuvre la plus impressionnante est le retable (appelé Pala d’Oro), qui retrace l’histoire de Saint-Marc et qui est incrusté de presque 2000 pierres précieuses. Tout bien considéré, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi son surnom est Chiesa D’Oro ou église dorée.

L’entrée de la basilique est gratuite mais sachez cependant qu’une fois à l’intérieur, des frais vous seront demandés si vous souhaitez visiter le musée Saint-Marc (5€), le Trésor (3€) ou le retable, la Pala d’Oro (2€). Pour éviter de faire la queue à l’entrée de la basilique, vous pouvez acheter un billet coupe file (3€ – gratuit pour les moins de 5 ans) sur le site venetoinside.com (service disponible du 1er avril au 2 novembre).

ATTENTION : il est interdit d’entrer dans la basilique avec des sacs à dos (même de petite taille). Avant de faire la queue posez vos affaires à la consigne Ateneo San Basso (gratuite) située dans l’allée Calle San Basso.

► Entrée : la basilique est gratuite. Les 3 musées à l’intérieur sont payants.
► Ouverture : du lundi au vendredi de 7h à 19h30 / le samedi, dimanche et jours fériés de 7h à 19h45.

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S’élevant majestueusement au-dessus de la Piazzetta San Marco (juste à côté de la basilique Saint-Marc), cette fantaisie gothique en marbre rose et blanc est une expression majestueuse de la prospérité et du pouvoir vénitien. Bien que le site fût la résidence des doges à partir du 10ème siècle, le bâtiment a commencé à prendre sa forme actuelle vers 1340; ce que vous voyez aujourd’hui est essentiellement un produit de la première moitié du 15ème siècle. Il servait non seulement de résidence, mais également de centre administratif central de la République de Venise. Contrairement aux autres sièges d’autorité médiévaux, le Palazzo Ducale est dépourvu de toute défense militaire, signe d’une grande confiance en la République !

En entrant dans le Palais des Doges vous vous retrouverez dans une immense cour qui abrite certaines des premières preuves de la magnificence de l’architecture de la Renaissance à Venise, telle que la Scala dei Giganti (escalier des Géants) d’Antonio Rizzo, érigée entre 1483 et 1491, et gardée par les énormes statues de Mars et de Neptune ajoutées par Sansovino en 1567. Par la Scala dei Censori (escalier des Censeurs), on accède à l’étage des loggias, autrefois réservé à l’administration. La Scala d’Oro (escalier d’Or) mène à la Sala degli Scarlatti (salle des Écarlates), l’une des plus belles du palais. Elle doit son nom à son statut de salle de réunion des conseillers du doge, hauts dignitaires de la République vêtus de rouge.

Les somptueuses chambres du palais possèdent des murs et des plafonds recouverts d’œuvres des plus grands artistes de Venise. Visitez l’Anticollegio, une salle d’attente située à l’extérieur de la Sala del Collegio (salle du Collège), où vous pourrez voir des œuvres comme « Le viol d’Europe » par Véronèse et « Ariane, Vénus et Bacchus » du Tintoret. Le plafond de la Sala del Senato (salle du Sénat), orné du « Triomphe de Venise » du Tintoret est magnifique, mais son chef-d’œuvre est l’immense toile représentant le « Paradis » la Sala del Maggior Consiglio (salle du Grand Conseil). Vaste œuvre commandée pour une vaste salle, cette pièce sombre et dynamique est la plus grande peinture à l’huile du monde (22 m de long). Le plafond doré et sculpté de la pièce est à couper le souffle, en particulier avec le majestueux « Apothéose de Venise » de Véronèse qui remplit l’un des panneaux centraux.

Un étroit canal sépare le côté est du palais, des blocs de cellules étroits du Prigioni Nuove (nouvelles prisons). Au-dessus de la mer, vous traverserez le Ponte dei Sospiri (pont des soupirs), en marbre ! La légende raconte que, lorsque les criminels ont été emmenés du palais par le pont, ils jetaient un dernier regard sur Venise et soupiraient compte tenu de leur peine et de leur emprisonnement à venir ! Le Pont des Soupirs est également visible de l’extérieur, gratuitement, depuis le Ponte della Paglia.

Le circuit proposé par Itinerari Segreti (Itinéraires Secrets) permet de visiter les lieux dédiés à l’administration de la justice comme la Cancelleria (Chancellerie), débordant d’armoires où l’on conservait les rapports de nombreux espions vénitiens, ainsi que les documents des procès et les sentences, puis la Sala delle Tortura (salle de la Torture) attenante, lieu des interrogatoires. Sous les toits, vous découvrirez la prison des Piombi (Plombs), où Giacomo Casanova (écrivain et libertin) fut condamné à 5 ans de réclusion pour avoir séduit des religieuses et tenté de diffuser la franc-maçonnerie. Ses mémoires racontent son évasion par le toit, avec son complice, en 1756. Réservez votre visite en français, tous les jours à 10h20 et 12h00 (visite à 20,50€, cela comprend la visite « classique » du Palais également – 14,50€ pour les enfants, étudiants et détenteurs de Pass).

► Entrée : 20€ pour les adultes / 13€ pour les enfants de 6 à 14 ans et les étudiants de 15 à 25 ans. Billet coupe-file disponible avec le Museum Pass ou les Itinari Segrati.
► Éligibilité : Museum Pass / Citypass Venezia Unica / Rolling Pass
► Ouverture : tous les jours de 8h30 à 19h (avril-oct) et de 8h30 à 17h30 (nov-mars).

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Venise possède deux campanile (clochers) vous permettant de prendre de la hauteur et d’admirer la ville et ses horizons. Tous deux sont équipés d’un ascenseur.

Le plus populaire est, de loin, le Campanile di San Marco, situé sur la place Saint-Marc, en face de la basilique. Culminant à 98,6 m de haut, la structure actuelle est une réplique, reconstituée brique par brique après l’effondrement de l’original en 1902 (ne tuant fort heureusement que le chat du gardien). Créé à l’origine au 9ème siècle, le campanile servait de tour de guet. Au fil des ans, la tour a été endommagée par le feu, les tremblements de terre et même par la foudre. D’en haut, vous profiterez des toits de Venise et apercevrez le Lido d’un côté et la Lagune et le massif des Dolomites de l’autre.

Mais beaucoup de Vénitiens et de touristes préfèrent la vue depuis le Campanile de San Giorgio (entrée dans la Basilica di San Giorgio Maggiore), situé sur l’île du même nom, face au quai de la place Saint-Marc. Sa position dans la lagune offre un bien meilleur aperçu de du Palais des Doges, et de l’ensemble de Venise et de la Lagune.

► Entrée Campanile di San Marco : 8€. Billet coupe-file disponible du 1er avril au 31 octobre à 13€ (9€ pour les 6-18 ans / gratuit pour les -5 ans).
► Ouverture Campanile di San Marco : tous les jours de 9h30 à 15h45 (nov-fév), de 9h30 à 17h30 (mars-oct) et de 9h30 à 20h45 (juin-août).

► Entrée Campanile de San Giorgio : 5€. L’entrée dans la basilique est gratuite.
► Ouverture Campanile de San Giorgio : tous les jours de 9h à 19h (18h en hiver). Pas de visite le dimanche pendant la messe de 10h30 à 12h.

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Traversant le cœur de Venise dans une courbe en forme de S inversé, le Grand Canal est le principal boulevard traversant la ville, reliant la place Saint-Marc, le pont du Rialto et les points d’arrivée de la gare et du pont depuis le continent. Quatre ponts seulement traversent ses 3,8 kilomètres de long.

La voie de communication aquatique la plus célèbre au monde est souvent décrite comme la version vénitienne des Champs-Élysées. Bien que le Grand Canal soit à égalité avec son homologue parisien en termes de reconnaissance mondiale, la comparaison n’est pas tout à fait exacte. Par exemple, vous ne trouverez pas beaucoup de magasins, restaurants ou cafés-terrasses le long de ses rives, car seules de courtes sections du canal sont réellement piétonnes. Le long d’une grande partie du Grand Canal, les eaux turquoises se mêlent doucement aux quelques 200 palais et autres bâtiments historiques qui jalonnent son chemin. La plupart des résidences ont été construites entre le 13ème et le 18ème siècles par de riches familles, qui se disputaient souvent pour savoir qui pourrait construire les palais les plus splendides et les plus décorée. Ces grands palais – ou du moins leurs façades – sont bien conservés de nos jours, et une excursion le long du canal en vaporetto est la meilleure façon de les voir. Vous pouvez prendre le vaporetto n°1 de la Piazzale Roma ou de la gare de Venise-Santa-Lucia en direction de San Marco (ou faire le trajet inverse de San Marco à la Piazalle Roma) – de préférence tôt le matin ou le soir pour éviter la foule des excursionnistes. Comptez environ 40 minutes pour parcourir le canal en vaporetto.

Et les gondoles dans tout ça ? Un tour de gondole permet de découvrir Venise et ses différents canaux de manière originale et typique. Cependant ces balades en gondole sont bien trop chères et ne sont pas aussi calmes et romantiques que vous ne pourriez l’espérer. Mais pour ceux que ça intéresse sachez que les gondoliers acceptent au maximum 6 passagers. Leurs tarifs augmentent fréquemment, comptez environ 80€/pers. pour 30-40 min en journée (+40€ pour 20 minutes supplémentaires) et 100€/pers. en soirée et nocturne de 19h à 8h. Demandez bien le prix avant de monter et si besoin n’hésitez pas à le négocier !

► Coût : les tickets de vaporetto s’achètent à l’unité (7,50€ pour 1h15) auprès des billetteries et des agences Venezia Unica, chez les vendeurs agréés portant le sigle ACTV et aux billetteries automatiques sur certains quais. Il est plus rentable d’acheter un Pass Transport dans les offices de tourisme, car il permet d’emprunter le vaporetto et le bus à volonté. Comptez 20€ pour le Pass 24h, 30€ pour le Pass 48h, 40€ pour le Pass 72h et 60€ pour le Pass 7 jours. Les 14-29 ans peuvent bénéficier de tarifs préférentiels grâce au Rolling Pass.

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Créer votre propre masque vénitien est une expérience artistique qui vous fera vivre la préparation du carnaval de Venise ! Dans cette activité originale et inoubliable, un maître artisan vénitien vous expliquera l’art traditionnel de la fabrication de masques et leur histoire ancienne.

En général vous aurez le choix entre 2 cours : un cours sur la création d’un masque et un cours sur la décoration. Vous pouvez même prendre les deux. En cours de création, vous apprendrez réellement à fabriquer votre propre masque en papier mâché. En cours de décoration, on vous fournira un masque en papier mâché blanc et vous pourrez peindre ou utiliser des matériaux pour le décorer. Quelle que soit l’option choisie, vous repartirez à la maison avec votre création.

Où faire un atelier ? 

• Atelier San Marco 596 : Giorgio Galasso propose des cours de décoration de masques d’une heure pour 49€/pers en réservant sur Airbnb (40€/pers si vous lui envoyez directement un mail : giorgiomaschereveneziane@gmail.com). Il parle très bien français. Si vous restez une journée de plus sur Venise, n’hésitez pas à lui laisser votre masque pendant la soirée, il vous le vernira, donnant un côté encore plus magique à votre création. Les cours sont disponibles tous les jours.
• Ca’Macena propose des cours de décoration d’une heure, appelé ABC DECORATION, à 49€/pers (prix dégressif en fonction du nombre de participants) sans réservation, ainsi qu’un cours plus approfondi de 2h (réservation nécessaire). Voir les tarifs 2018.
• Kartaruga Venezia, situé dans le quartier de Castello, propose des ateliers de décoration et des démonstrations (réservation nécessaire).

LE SAVIEZ-VOUS ? La principale fonction du masque a toujours été de préserver l’anonymat de celui qui le porte. Bien avant de devenir un symbole du Carnaval, les masques ont été utilisés lors de cérémonies rituelles et de représentations scéniques. C’est à partir du Moyen Age que le masque a été utilisé comme déguisement. Les origines du Carnaval de Venise remontent au 10ème siècle. Dès cette époque, la veille du carême, synonyme d’un certain nombre de privations à venir, devait être célébrée comme un jour de fête. Toute différence sociale pouvait alors être abolie derrière des masques et des costumes vénitiens, le peuple se mélangeant à la noblesse. Chacun devenait alors un personnage et la tradition a perduré.

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Autrefois pont unique sur le Grand Canal, le pont du Rialto marque l’emplacement de la première colonie de l’île, appelée Rivus Altus (rive haute). Construite en 1588, quelque 150 ans après l’effondrement d’un pont en bois, cette arche en pierre abrite deux rues animées et bordées de magasins et boutiques en tout genre. L’ingénierie du pont a été jugée si audacieuse que certains architectes ont prédit un futur effondrement. Le pont a défié ses critiques pour devenir l’une des icônes architecturales de Venise. En plus de servir de point de passage achalandé à mi-chemin du canal, c’est un point de vue privilégié pour les touristes prenant ou posant pour des photos, ainsi que pour regarder les bateaux et gondoles passant dessous. L’église San Salvador, près du bout du pont côté quartier San Marco, était l’église des marchands allemands qui vivaient et travaillaient dans le Fondaco dei Tedeschi (Bourse de produits allemande) bordant le canal. Elle possède un excellente peinture « Le martyre de Saint-Barthélemy » de Palma le Jeune.

De l’autre côté du pont du Rialto, autour de l’église de San Giacometto, vous trouverez un marché alimentaire très fréquenté, le marché du Rialto, où vénitiens et chefs cuisiniers achètent des légumes et fruits frais, ainsi que du poisson et des fruits de mer. Le marché est ouvert du lundi au samedi de 7h30 à 13h. La Pescheria (halle aux poissons) située à proximité est, elle, ouverte du mardi au samedi de 7h30 à 13h. Le marché du Rialto est le cœur de Venise, c’est là où les habitants se mélangent et échangent des produits depuis près de mille ans !
Attention : si vous souhaitez acheter des produits au marché ne les manipulez pas avant de les avoir payé. Pointez du doigt ce que vous voulez et le marchand choisira le produit et l’emballera pour vous. 

Dans les rues étroites de San Polo, au-delà du marché, se trouvent des boutiques d’artisans et des ateliers de fabrication de masques, l’un des meilleurs endroits pour faire du shopping à Venise. Vous trouverez également des endroits pour manger qui ne sont pas aussi remplis de touristes que ceux plus proches de San Marco.

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Le palais Contarini del Bovolo n’a rien d’exceptionnel si on le compare aux autres palais vénitiens, mais son escalier en colimaçon (bovolo signifiant d’escargot) à plusieurs arches, ajouté en 1499, en fait l’une des façades les plus photogéniques de la ville. Cet escalier figure parmi les sites les mieux cachés de Venise, perdus dans un dédale de rues étroites, non loin du Rialto. Depuis Campo San Bartolomeo, au pied du pont du Rialto, suivez les panneaux jaunes indiquant Accademia jusqu’au Campo Manin, où il est très facile de rater un petit panneau qui indique la direction de la Scala (escalier). Après avoir zigzagué à droite et à gauche, vous arrivez soudainement dans une cour minuscule totalement dominée par cet imposant escalier. L’escalier est visible gratuitement depuis la rue mais vous pouvez le monter pour 5€ et avoir une belle vue sur les toits de Venise.

► Entrée : 5€ pour l’ascension de l’escalier.
► Ouverture : tous les jours (fermé le lundi) de 10h00 à 13h30 et de 14h00 à 18h00. Fermé le 15 août, le 1er novembre, le 25 décembre et le 1er janvier.
► S’y rendre : prendre le vaporetto n°2.

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La basilique octogonale Santa Maria della Salute est l’une des églises les plus photographiées de Venise – et pour cause. L’église baroque, construite au 17ème siècle en remerciement de la fin de la peste (qui tua 47 000 personnes en 1629), est située sur le Grand Canal dans le quartier de Dorsoduro et est visible depuis l’entrée de la place Saint-Marc. Les marches spectaculaires menant à l’entrée sont en pierre d’Istrie blanche et plus de 100 personnages ornent les contreforts de l’église. Le bâtiment a été construit sur une plate-forme de plus d’un million de pieux en bois, ce qui a pris plus de 50 ans ! L’intérieur massif est impressionnant et contient plusieurs œuvre du Tintoret et de Titien. Chaque année, le 21 novembre (Fête de la Madonna la Salute), un pont votif temporaire enjambe le Grand Canal ! Il est traversé par des Vénitiens qui se rendent à l’église en pèlerinage, afin d’allumer des bougies dans la prière pour bénéficier d’une année de santé supplémentaire.

► Entrée : gratuite. 4€ pour la sacristie.
► Ouverture : tous les jours de 9h30 à 12h puis de 15h à 17h30.

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Connu à l’origine sous le nom de Palazzo Santa Sofia, mais maintenant sous le nom de Ca’ d’Oro, ce palais du 15ème siècle a été conçu par l’architecte Giovanni Bon et son fils Bartolomeo, pour Marino Contarini, un marchand et entrepreneur italien. Bien que la façade de cette magnifique structure ne comporte plus l’ornementation qui lui a valu son surnom de «maison d’or», l’immeuble désormais rose et blanc est un véritable trésor d’art. Situé sur le Grand Canal, le Ca’ d’Oro abrite le musée Franchetti, nommé en l’honneur de l’homme qui a fait don du palais et de tout son contenu de peintures, antiquités, sculptures et céramiques de la Renaissance.

► Entrée : 11€ tarif plein / 5,50€ pour les citoyens de l’U.E. de 18 à 25 ans avec un papier d’identité / Gratuit pour les moins de 18 ans.
Entrée gratuite le premier dimanche de chaque mois. Le billet doit être retirées directement à la billetterie.
► Ouverture : de 8h15 à 19h15 du mardi au dimanche / de 8h15 à 14h le lundi. Fermé le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.

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Le Pont de l’Académie (Ponte dell’Accademia) est l’un des quatre ponts qui traversent le Grand Canal de Venise, avec le pont du Rialto (Ponte di Rialto), le pont des Déchaussés (Ponte degli Scalzi) et le pont de la Constitution (Ponte della Costituzione). Il relie Le Campo San Vidal au sud au Campo de la Carità au nord.

Le Pont du Rialto est peut-être le pont le plus connu de Venise, mais c’est cette traversée en bois plus modeste, située plus au sud, qui offre les plus belles vues du Grand Canal. En regardant vers l’est, vous verrez la courbe du canal qui s’ouvre sur Lagune, flanquée de quelques-uns des palais les plus célèbres de la ville, parmi lesquels Babaro et Gritti. Sur la pointe du promontoire sud de Dorsoduro, vous apercevrez la Punta della Dogana, anciennement un bureau de douane, transformé en un musée d’art abritant une partie de la collection d’art de François Pinault. À sa droite, vous ne pouvez pas manquer le dôme fier et flamboyant de la Basilica Santa Maria della Salute.

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Voici la galerie que vous devriez visiter si vous souhaitez avoir un large aperçu de l’art de la Renaissance vénitien et italien ! La Gallerie dell’Accademia, abrite une collection de peintures datant d’avant le 19ème siècle et représentant de nombreux grands noms. Il y a plus de 20 salles de taille moyenne avec des œuvres de Bellini, Canaletto, Carpaccio, Giorgioni (La Tempête) et Paulo Veronese (Fête dans la Maison de Levi), ainsi que le dessin de l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci qui attire incontestablement les plus grandes foules. Les œuvres sont classées par ordre chronologique, ce qui vous permet non seulement de suivre l’évolution des styles, mais également de comparer les œuvres de contemporains.

► Entrée : 12€ tarif plein / 6€ pour les citoyens de l’U.E. de 18 à 25 ans avec un papier d’identité / Gratuit pour les -18 ans. Billets en ligne.
► Ouverture : de 8h15 à 13h le lundi / de 8h15 à 18h15 du mardi au dimanche. Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.

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Les collections d’art personnelles de l’héritière Peggy Guggenheim sont hébergées dans son ancien domicile situé le long du Grand Canal, le Palazzo Venier dei Leoni. Bien que la plupart des grands musées d’art italiens regorgent de maîtres du Moyen Âge et de la Renaissance, celui-ci se concentre sur l’art américain et européen de la première moitié du 20ème siècle. Le bâtiment bas, avec son intérieur blanc et détaché, convient parfaitement à ces œuvres audacieuses et souvent dramatiques, qui représentent des écoles de peinture et de sculpture cubistes, futuristes, expressionnistes abstraits, surréalistes et avant-gardistes.

La collection permanente comprend des œuvres de Picasso, Dali, Braque, Léger, Mondrian, Kandinsky, Klee, Ernst, Magritte et Pollock. Des expositions fréquentes rassemblent des œuvres d’autres artistes majeurs. Dans les jardins de sculptures du musée se trouvent des œuvres de Calder, Holzer, Caro, Judd et Hepworth.

Les dimanches à 15 heures (sauf en août), le musée propose une visite gratuite et un atelier d’art pour les enfants de 4 à 10 ans. Elle se déroule en italien, mais les stagiaires anglophones (et parfois francophones) sont généralement disponibles pour aider ceux qui ne parlent pas la langue.

► Entrée : 16,50€ tarif plein / 14,50 pour les +65 ans / 10,50€ pour les 10-18 ans et les étudiants de -26 ans. Billets en ligne.
► Ouverture : tous les jours (fermé le mardi) de 10h à 18h. Fermé le 25 décembre.

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Venise est un délice pour ceux qui aiment faire du shopping ou tout simplement du lèche vitrines ! De nombreux petits magasins ont des vitrines attrayantes, notamment du verre soufflé (de l’île de Murano), des bijoux et des masques de carnaval joliment décorés. Dans le quartier de San Marco, il existe de nombreuses boutiques de créateurs haut de gamme, mais la Strada Nova, la grande rue principale du quartier de Cannaregio, regroupe des boutiques de souvenirs et des détaillants locaux. Vous pouvez trouver des galeries d’art et des antiquaires dans le quartier de Dorsoduro.

Conseil : évitez d’acheter des articles à des vendeurs dans la rue susceptibles de vendre des produits de contrefaçon, car vous pourriez être condamné à une amende pour les avoir achetés.

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Parmi tous les palais majestueux qui bordent le Grand Canal, aucun bâtiment n’illustre mieux la vie à Venise au 18ème siècle que le Ca’ Rezzonico. Utilisé comme décor pour le film «Casanova» de 2005 mettant en vedette Heath Ledger, la Grande salle de bal du palais accueille depuis plus de 200 ans des fêtes extraordinaires. La dernière en date fut le Bal Fantastica de 1969 (événement caritatif Save Venice) qui attira tous les notables de l’époque, d’Elizabeth Taylor à Aristote Onassis. Le poète anglais Robert Browning est l’un des derniers à avoir élu domicile dans ce palais. D’ailleurs si vous vous tenez-vous sur le pont, près de l’entrée du Grand Canal, vous pourrez repérer la plaque avec l’extrait poétique de Browning, « Ouvrez mon cœur et vous verrez gravé à l’intérieur, l’Italie … » sur le côté gauche du palais.

Aujourd’hui, l’ensemble du bâtiment est ouvert au public sous le nom de Museo del Settecento (Musée du 18ème siècle). Bien que de nombreuses peintures exposées soient des reproductions, les fabuleuses fresques au plafond de la famille Tiepolo sont authentiques et ont retrouvé leur gloire d’origine.

► Entrée : 10€ pour les adultes / 7,50€ pour les enfants de 6 à 14 ans et les étudiants de 15 à 25 ans. Billets en ligne.
► Éligibilité : Museum Pass / Citypass Venezia Unica / Rolling Pass
► Ouverture : tous les jours (fermé le mardi) de 10h à 17h (nov à mars) et de 10h à 18h (avril – oct).

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L’Arsenal, chantier naval de la République de Venise, était le plus grand et le plus achalandé du monde jusqu’à la fin du 17ème siècle. Depuis sa fondation en 1104, il n’a cessé de se développer ; jusqu’à son apogée, il employait jusqu’à 16 000 personnes. L’Arsenal a mis au point un type de chaîne de montage pré-révolution industrielle lui permettant de construire des navires avec une rapidité et une efficacité stupéfiantes (un navire tout équipé pouvait être construit en une seule journée). Bien gardé pour préserver ses techniques de production secrètes, l’Arsenal n’était accessible que par une seule voie terrestre et une seule voie maritime. Sa sécurité était si étroite que la République réussit à garder son art de la construction navale jusque vers 1550. A l’entrée se trouve un arc de triomphe de style Renaissance gardé par des lions amenés de Grèce comme butin après la reconquête du Péloponnèse en 1687 par Francesco Morosini. Parmi les deux lions à gauche, le plus grand montait la garde sur le port du Pirée, tandis que son compatriote se tenait sur la route reliant Athènes à Eleusis. L’Arsenal n’est pas ouvert au public car il appartient à la marine italienne. Cependant il ouvre ses portes portes à la Biennale di Arte (l’été, les années impaires) et au festival des bateaux traditionnels de Venise, le Mare Maggio, qui a lieu chaque année au mois de mai.

Le Musée d’histoire navale (Museo Storico Navale) est situé à proximité immédiate du chantier naval. Il présente un impressionnant butin rapporté des nombreuses guerres maritimes de la République, ainsi que des collections fascinantes comprenant des peintures votives réalisées sur des panneaux de bois en remerciement des sauvetages en mer. Ces images charmantes sont intéressantes pour leur représentation de la vie marine, mais pas pour leur finesse artistique… Les modèles et les objets présentés sont liés à la construction navale, aux types de navires à flot durant la période où Venise était une puissance maritime et aux places fortes et forteresses de la République dans l’Adriatique. Un grand modèle du légendaire navire d’État Bucintoro, la somptueuse galère officielle des Doges, est particulièrement intéressant à voir.

► Entrée du musée : 10€ pour les adultes / 7,50€ pour les enfants de 6 à 14 ans et les étudiants de 15 à 25 ans.
► Ouverture du musée : tous les jours de 10h à 17h (jusqu’à 18h d’avril à octobre). Le pavillon des navires est ouvert de 11h à 17h.

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Faites comme les Vénitiens et optez pour un apéritif le soir. Les touristes et les habitants vont dans les bars pour commander un verre et manger des cicchetti (tapas), une manière italienne rapide et authentique de dîner. Les boissons apéritives traditionnelles à base d’alcool amer, telles que Campari et Aperol, sont proposées avec trois options principales: Negroni, Spritz et Americano. Essayez l’un des bars sur le toit de Venise – le Skyline Bar offre une vue magnifique – ou optez pour un cadre plus informel à l’Osteria All’Arco, fréquenté par les habitants et connu à Venise pour ses délicieux snacks.

Où manger les meilleurs cicchetti à Venise ?
01/ Cantinone–già Schiavi : Dorsoduro – Ponte San Trovaso, 992 
02/ Osteria Al Squero : Dorsoduro – Fondamenta Nani, 943 
03/ All’arco : San Polo – Calle Arco, 436
04/ Al Mercà : San Polo – Campo Bella Vienna, 213
05/ Al Bottegon : Dorsoduro – Fondamenta Nani, 992 
06/ Corner Pub : Dorsoduro – Calle della Chiesa, 684 
07/ Cantina Do Mori : San Polo, Calle do Mori 429
08/ Bacaro Risorto : Castello – Campo San Provolo, 4700
09/ Cantina Do Spade : San Polo – Calle delle Scaleter, 859 
10/ Osteria Al Ponte : Cannaregio – Calle Larga Giacinto Gallina, 6378 
11/ Cà D’Oro alla Vedova : Ramo Ca’ D’Oro, 3912 
12/ Osteria Bancogiro : San Polo – Campo San Giacometto, Ponte di Rialto, 122

Si vous préférez les restaurants sachez que la cuisine vénitienne est connue dans toute l’Italie, notamment en raison de la grande qualité des fruits de mer servis dans la région. La Lagune est une source locale de poissons fraîchement pêchés chaque jour et servis dans de nombreux restaurants. Le Baccalà Mantecato est l’un des plats de poisson les plus typiques. Il se compose de morue séchée et salée, mélangée à de l’ail, du persil, des pommes de terre et de la crème pour créer une mousse délicieuse. L’oie, les boulettes de viande et le homard ne sont que quelques-uns des délices que les visiteurs peuvent goûter à Venise. La région de la Vénétie est également connue pour son vin blanc, avec certains des meilleurs vignobles de toute l’Italie.

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Visiter le quartier juif de Venise est l’une des choses à ne pas manquer dans la ville. Le mot « ghetto » est né à Venise avec la création du premier ghetto juif au monde en 1516, lorsque des milliers de Juifs ont été forcés de vivre dans une zone isolée de Venise. En effet, à cette époque une opposition locale implacable força le Sénat à confiner les Juifs dans une île de Cannaregio, située à l’extérieur de la ville, nommée ainsi en raison de son geto (fonderie). Le terme « ghetto » peut également provenir du « ghet » hébreu, qui signifie séparation ou divorce.

Les portes à l’entrée du ghetto étaient verrouillées la nuit et des bateaux patrouillaient sur les canaux environnants, vérifiant ainsi que personne n’en sorte. Les Juifs étaient autorisés à emprunter de l’argent mais qu’à un faible intérêt. Ils pouvaient travailler sous le contrôle de l’Etat en tant que prêteurs sur gages, pouvaient commercialiser des textiles et pratiquer la médecine. En effet, les médecins juifs étaient très respectés et pouvaient quitter le ghetto à toute heure pour ausculter un malade.

Bien qu’ostracisés, les Juifs étaient néanmoins en sécurité à Venise et au 16ème siècle, la communauté se développa considérablement, principalement avec l’arrivée de réfugiés de l’Inquisition, persécutés dans le sud et le centre de l’Italie, ainsi qu’en Espagne et au Portugal. Le ghetto a été autorisé à s’agrandir deux fois, c’est pourquoi il se compose désormais d’un ghetto vecchio (ancien) et d’un ghetto nuovo (nouveau). De par sa forte population les immeubles du ghetto étaient les plus hauts de la ville. Construits sur plusieurs étages, les immeubles avaient des plafonds bas pour accueillir un maximum de population. Deux des cinq synagogues historiques sont encore utilisées aujourd’hui : la Schola Spagnola de style byzantin, utilisée en été, et la Schola Levantina, de style baroque, utilisée en hiver. La Scola Grande Tedesca et la Scola Canton, qui ne servent pas au culte, sont en revanche ouvertes toute l’année. Quant à la Scola Italiana, elle est uniquement accessible sur visite privée.

Faits intéressants : En 1797, lorsque Napoléon arriva en ville, le ghetto fut dissous et les Juifs furent libres de se déplacer partout dans la ville. Le ghetto fut cependant réinstallé pendant l’occupation autrichienne et les Juifs n’eurent pleinement la liberté qu’en 1866 avec la fondation de l’état italien. Ainsi, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il restait environ 1500 Juifs dans le ghetto. La population juive de Venise chuta fortement pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque de nombreux juifs furent envoyés dans des camps de concentration (les 247 juifs restants du ghetto ont été déportés par les nazis; seuls huit en sont revenus), mais elle a augmenté ces dernières années en raison de l’afflux de juifs messianiques venus d’autres régions d’Italie et des États-Unis. Aujourd’hui, la communauté juive de Venise compte un peu plus de 400 personnes, mais le Ghetto reste un quartier important et évocateur, avec son Museo Ebraico (10€ avec visite guidée des synagogues) et ses visites guidées (en anglais ou en italien) offrant un bon aperçu de son histoire et de ses monuments. Dans et autour du ghetto vous trouverez aussi de très bons restaurants et de délicieuses boulangeries !

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Le mythique Opéra de Venise (jadis connu sous le nom de Teatro San Fantin) mérite son nom de « Phénix » (Fenice en italien). Victime de 2 incendies en 1734 et en 1836, il fut reconstruit à chaque fois en un an. Ravagé par le feu en 1996, il a rouvert ses portes au public en 2003 avec une capacité agrandie. Le théâtre accueillit notamment la création de Rigoletto (1851) et de La Traviata (1853), de Verdi. La salle, bleu et or, avec ses stucs et son lustre, laisse un souvenir émerveillé. Pour assister à un spectacle il est conseillé de réserver tôt, car les 900 places du théâtre partent extrêmement vite. Si vous ne pouvez pas assister à un spectacle, le théâtre se visite tous les jours de 9h30 à 18h00.

► Entrée : 11€ avec audioguide (7€ pour les -26 ans et gratuit pour les -6 ans).
► Ouverture : tous les jours de 9h30 à 18h00.

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Venise a été conçue pour qu’elle soit admirée depuis l’eau. Faire du kayak sur les canaux n’a donc rien d’aussi extrême et extravagant que cela puisse paraître. Même si vous n’avez jamais pagayé de votre vie, une brève démonstration suffit et vous êtes parti. Suivez le guide, non seulement sur les voies navigables les plus calmes et les moins explorées, mais aussi le long du mythique et bondé Grand Canal.

Trois sociétés proposent des excursions en kayak : Venice Kayak, à partir de 95€ par personne pour une demie-journée (avec un guide), BV Kayak in Venise, à partir de 60€ par personne pour deux heures, et Venice by Water, à partir de 35€ pour une excursion de 30 min – 50€ pour une heure.

INSOLITE Vous pouvez également apprendre à faire de l’aviron vénitien (ou plus simplement apprendre à piloter une gondole). Les leçons durent 90 min et coûtent entre 40 et 140€ en fonction du nombre de participants. Plus d’info ici.

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Mieux connue pour abriter l’église du 16ème siècle du même nom, San Giorgio Maggiore est une petite île située de l’autre côté de la Lagune, face à la place Saint-Marc. Conçue par le grand architecte de la Renaissance, Andrea Palladio, l’église (entrée gratuite) présente une façade revêtue de marbre blanc scintillant et un intérieur ouvert et spacieux, dépourvu de toute ornementation. L’autel principal est orné de deux des meilleurs tableaux du Tintoret, le «Dernier Souper» et «La chute de Manne». Les visiteurs peuvent prendre un ascenseur pour se rendre au sommet du clocher néo-classique de l’église et jouir d’une vue spectaculaire sur Venise et la Lagune. N’hésitez pas à vous promener dans le petit port et à admirer les différents bateaux amarrés, ainsi qu’à visiter la Fondation Cini (10€) située dans un ancien couvent !

► Entrée Campanile de San Giorgio : 5€. L’entrée dans la basilique est gratuite.
► Ouverture Campanile de San Giorgio : tous les jours de 9h à 19h (18h en hiver). Pas de visite le dimanche pendant la messe de 10h30 à 12h.

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Murano, Burano et Torcello sont les trois îles les plus célèbres de Venise, et elles sont toutes accessibles en vaporetto. Murano est célèbre dans le monde entier pour sa longue tradition de fabrication du verre et attire de nombreux visiteurs avec son Museo del Vetro (musée du verre) et ses souvenirs de verre raffinés. Plus loin dans la Lagune, la pittoresque communauté de pêcheurs de Burano sert d’excellents fruits de mer. La ville est reconnue pour sa dentelle remarquable et pour ses maisons colorées, très photogéniques. Pour les amateurs d’art, d’architecture et de gastronomie, l’île reculée de Torcello possèdent des merveilles qui contredisent son calme pastoral : l’étonnante cathédrale de Santa Maria Assunta (art byzantin) et la légendaire Locanda Cipriani (hôtel-restaurant assez cher). Les visiteurs peuvent visiter les trois îles en une journée ou choisir d’explorer une île plus particulièrement.

► Se rendre à Murano : prendre le vaporetto n°3, n°4.1, n°4.2, n°12 ou n°13. Il y a six arrêts de vaporetto sur Murano : Colonna – Faro – Navagero – Museo – Venier – Serenella.
► Se rendre à Burano : de Fondamente Nuove, la traversée en vaporetto dure 50 min, via la ligne n°12
► Se rendre à Torcello : prendre le vaporetto n°12 (depuis Fondamenta Nuove ou Murano) ou n°9 (à prendre à Burano).

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Après avoir visité la place Saint-Marc, la basilique et le palais des Doges et admiré les curiosités du Grand Canal et les îles de la Lagune, vous voudrez peut-être explorer quelques-unes des plus belles villes des environs. À seulement 20 km se trouve la jolie ville de Trévise, entourée de remparts et dotée de ses propres villas au bord de l’eau. Padoue, avec son célèbre sanctuaire de Saint-Antoine, est facilement accessible en train ou en croisière sur le canal historique de Brenta. Arrêtez-vous le long du chemin à la Villa Pisani, l’un des plus beaux jardins d’Italie. Vicence et la ville romantique de Vérone sont situées un peu plus à l’ouest mais sont également faciles dans la journée. Au nord de Trévise se trouvent les imposantes Dolomites, avec certaines des meilleures stations de ski d’Italie, et le long de l’Adriatique, à l’est, se trouve Trieste, où l’Italie se mélange avec l’architecture des Habsbourg et rappelle Vienne. En longeant la côte Adriatique au sud, vous arriverez à Ravenne, avec ses magnifiques mosaïques byzantines, et à Rimini, l’une des meilleures stations balnéaires d’Italie.

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